Le 8 décembre 2025, les États membres de l’Union européenne ont validé un net durcissement de la politique migratoire du continent, ouvrant notamment la voie à l’envoi de migrants vers des centres situés hors des frontières. Le texte est défendu par la droite et l’extrême droite et doit encore être approuvé par le Parlement européen, selon les textes présentés par la Commission européenne. Cette mesure s’inscrit dans un contexte de pression politique et de divergences entre pays européens sur la gestion des flux migratoires.
À Bruxelles, le 8 décembre 2025, les États adoptent le durcissement migratoire
Les pays de l’Union européenne ont avancé ce lundi 8 décembre 2025 sur un durcissement de la politique migratoire, avec des mesures visant l’encadrement plus strict des arrivées et des renvois d’exilés et la possibilité d’envoyer des personnes vers des centres situés hors de l’UE. Le dispositif comprend aussi un nouveau cadre pour la répartition des demandeurs d’asile et des mécanismes financiers en cas de non-relocation.

Répartition des demandeurs d’asile et contributions financières
Les 27 se sont aussi mis d’accord sur un nouveau système de répartition des demandeurs d’asile en Europe. Pour alléger les pays situés le long des routes migratoires, comme la Grèce et l’Italie, les États membres devront relocaliser des demandeurs d’asile sur leur sol ou verser une contribution financière de 20 000 euros par demandeur, en cas de non-relocation. L’entrée en vigueur est prévue en juin prochain et les tractations autour de ce dossier ont été particulièrement ardues.

Selon des rapports consultés, la France figure parmi les sceptiques et l’Espagne n’est pas convaincue par les hubs de retour, même si les opinions évoluent sous pression politique. Un diplomate a déclaré : « Il existe une volonté politique largement partagée parmi les 27 pour valider ces propositions ». La France et l’Espagne restent néanmoins des éléments sensibles dans les négociations, et les oppositions ne manquent pas au sein des États membres.