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Lors de la conférence de sécurité de Munich, le vice-président américain J.D. Vance a prononcé un discours qui a suscité des réactions mitigées, notamment de la part de Marcus Faber, président de la commission de la défense du Bundestag allemand. Faber a estimé que la prestation de Vance ressemblait plus à une attaque contre les gouvernements européens qu’à une véritable discussion sur la politique de sécurité.
Les inquiétudes de Marcus Faber
Lors d’une interview, Faber a été interrogé sur les implications d’une rencontre directe entre Donald Trump et Vladimir Poutine. Il a évoqué des souvenirs de la première administration Trump, notamment concernant la situation en Afghanistan, où les décisions ont été prises sans tenir compte des Afghans, ce qui a conduit à un effondrement de la société afghane et à une reprise du pouvoir par les Talibans. Faber s’inquiète que cette leçon n’ait pas été suffisamment retenue.
Vers un ordre de paix durable
Faber a souligné que la paix ne peut être établie que par les deux parties en conflit, à savoir l’Ukraine et la Russie. Bien que les États-Unis cherchent une solution rapide, il est crucial pour l’Europe de ne pas permettre que cela ne soit qu’une simple pause pour la Russie. Selon lui, un agresseur ne doit pas être récompensé par des gains territoriaux.
Réactions au discours de Vance
Faber a trouvé le discours de Vance révélateur du ton attendu de Washington, qui semble privilégier la division plutôt que la réconciliation. Il a exprimé le souhait d’entendre un vice-président plutôt qu’un homme de campagne, ajoutant que la situation actuelle nécessite une discussion sérieuse sur des sujets délicats.
Les charges financières de l’aide à l’Ukraine
Concernant les déclarations du ministre américain de la Défense Pete Hegseth, qui a affirmé que les Européens devraient supporter la majorité des coûts d’aide à l’Ukraine, Faber a reconnu que les États-Unis se concentrent davantage sur la compétition avec la Chine. Cela devrait inciter l’Europe à développer ses propres capacités de défense.
Capacités de défense européenne
Faber a noté que l’Europe doit renforcer son industrie de défense, qui a été négligée pendant des décennies. Il a mentionné que l’Allemagne dispose encore de nombreuses ressources en matière d’équipements militaires, y compris des véhicules blindés et des drones, qui pourraient être transférés à l’Ukraine.
Défense et dépenses militaires
Les discussions sur les dépenses de défense ont également été abordées, Faber estimant que l’Allemagne devrait viser au moins 3 % de son PIB. Cependant, il a exprimé des réserves quant à l’idée d’atteindre 5 %, ce qui compromettrait d’autres investissements essentiels dans le pays.
Perspectives sur l’OTAN
Faber a réaffirmé l’importance de l’OTAN, déclarant qu’elle doit rester unie et que l’article 5 doit s’appliquer à tous les membres. L’OTAN est considérée comme essentielle pour la sécurité européenne, surtout face aux menaces potentielles de la Russie.
La question de l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN
Bien que l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN ne soit pas à l’ordre du jour immédiat, Faber a noté qu’elle pourrait constituer une addition stratégique à l’alliance, tout comme l’adhésion de la Finlande a sécurisé la région baltique.
Une prise de conscience en Allemagne
Faber pense que beaucoup de gens en Allemagne préféreraient ignorer les questions de sécurité et de défense. Cependant, tant que la menace persiste, il est crucial de se préparer à tous les scénarios, y compris ceux que l’on espère ne jamais voir réalisés.