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Végétation en Antarctique en expansion pendant que la Terre suffoque
L’Antarctique, souvent perçu comme un désert gelé balayé par des tempêtes de neige, n’est pas le cadre de vie habituel que l’on pourrait imaginer dans le monde vivant d’aujourd’hui. Cependant, des explorateurs et des résidents de ces régions éloignées ont récemment remarqué une croissance significative de la végétation terrestre à certains endroits, causée par la fonte des neiges accumulées et une baisse relative de la température. Cette évolution est attribuée aux problèmes croissants du réchauffement climatique au cours des dernières décennies.
Étude révélatrice de la végétation antarctique
Une nouvelle étude, réalisée par des chercheurs de l’Université d’Édimbourg et de l’Université de Cambridge et publiée dans la revue Nature Geoscience, présente une carte exhaustive de l’expansion de la couverture végétale en Antarctique, réalisée grâce aux satellites. Cette recherche met en lumière une prolifération sans précédent de certaines plantes et algues dans des zones inattendues, ce qui représente un signe alarmant.
Les scientifiques notent que deux espèces, le gazon polaire et la pelouse perlière, ont commencé à s’étendre à des rythmes 5 à 10 fois plus rapides qu’auparavant.
Un écosystème soudainement vulnérable
La cette région est la plus récemment découverte de la Terre, et se trouve à l’extrême sud, autour du pôle Sud. Avec une superficie de 13,7 millions de kilomètres carrés, elle représente environ 8 % de la masse terrestre totale.
En raison de ses conditions extrêmes, l’Antarctique reste gelé la plupart du temps. Selon des rapports de la NASA, le taux de fonte de la glace en Antarctique entre 2002 et 2023 a atteint en moyenne 150 milliards de tonnes par an. De plus, le dernier rapport du GIEC fait état d’une élévation du niveau moyen des eaux d’environ 0,2 mètre depuis 1990, ce qui pourrait encore augmenter d’un mètre d’ici 2100, et même jusqu’à 5 mètres d’ici 2150.
Une carte des dommages environnementaux
Alors que l’augmentation de la végétation pourrait sembler accueillante, elle se manifeste dans des zones qui devraient rester gelées pour préserver l’équilibre climatique de la Terre. La nouvelle carte montre environ 44,2 kilomètres carrés de terres végétalisées, représentant environ 0,12 % de la superficie totale de l’Antarctique, principalement concentrée dans la péninsule antarctique et ses îles voisines.
Les chercheurs ont suggéré que le changement climatique permet aux plantes de prospérer, alors qu’historiquement, ces conditions extrêmes les auraient tenues à distance. Cela pourrait avoir des conséquences désastreuses pour les villes côtières comme New York ou Jakarta, et même menacer des nations entières, telles que les Maldives.
Environ 25 millions de kilomètres cubes de glace se trouvent sous l’Antarctique. Si cette glace venait à fondre, le niveau de la mer pourrait augmenter de 61 mètres, submergeant ainsi les infrastructures, y compris les bâtiments de plus de 18 étages.
Les implications d’un changement climatique rapide
La rapide évolution de la végétation en Antarctique entraîne des changements majeurs pour la planète et les vies qui l’habitent, en particulier dans les zones côtières où résident 40 % de la population mondiale, soit près de 3 milliards de personnes.