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À l’approche du Vendée Globe 2024, prévu pour le 10 novembre aux Sables-d’Olonne, les skippeurs remplaçants ressentent un mélange d’anxiété et d’excitation. Alors que les skippeurs engagés se préparent à prendre le départ, ceux qui sont désignés comme remplaçants doivent naviguer dans une situation délicate et pleine d’incertitudes.
Une expérience mémorable pour les remplaçants
* »J’avais le stress que le test covid de Clarisse Crémer soit positif. J’aurais été obligé de partir et ça ne m’aurait pas forcément enchanté, »* se rappelle Erwan Le Roux, qui a été remplaçant lors de l’édition précédente. Son expérience, comme celle d’autres, souligne la complexité du rôle qui peut s’avérer aussi passionnant qu’angoissant. Chaque skippeur engagé peut désigner un remplaçant prêt à intervenir jusqu’à 10 jours avant le départ.
Faire face aux défis techniques
A bord, tout est conçu pour le skippeur titulaire. * »Même la nourriture a été choisie par lui, donc c’est difficile de se glisser dans ses chaussons, »* explique Jean-Luc Nélias, team manager de Macif. Les skippeurs remplaçants, comme Loïs Berrehar, qui remplace Charlie Dalin, doivent souvent faire face à un manque de familiarité avec les bateaux. * »Si je devais partir demain, il me faudrait un petit guide pratique, »* admet-il avec humour.
Un rôle plus qu’un simple plan B
Le rôle de remplaçant est souvent perçu comme une opportunité d’apprentissage plutôt qu’une simple consolation. Loïs Berrehar témoigne : * »Je n’aurai pas eu la préparation que j’aurais souhaitée, donc il n’y a pas de déception si je ne pars pas. C’est déjà énorme d’être remplaçant. »* Il explique également que le remplaçant joue un rôle crucial le jour du départ, en plaçant le bateau et en choisissant le bon angle pour un bon départ.
La sélection des remplaçants
Jean-Luc Nélias souligne l’importance d’une bonne alchimie entre le skippeur titulaire et son remplaçant. La sélection des remplaçants est un processus complexe. * »C’est toujours un casse-tête, »* confie-t-il. Les critères incluent non seulement l’expérience, mais aussi l’image que doit refléter le remplaçant pour le sponsor. Pour Loïs Berrehar, cela représente moins de pression : * »Je n’irai pas avec les mêmes objectifs sportifs que lui donc ça me met moins la pression. »*
Un engagement à long terme
Erwan Le Roux, qui a été remplaçant dans le passé, déclare être prêt à reprendre ce rôle à condition d’être impliqué dans un projet à long terme. Cette année, Yann Eliès, ancien co-skippeur de Yoann Richomme, incarne ce type d’engagement, ayant été désigné remplaçant, ce qui confère une certaine continuité et compréhension mutuelle du bateau.
En dépit des défis, l’esprit d’équipe et l’aventure demeurent au cœur des motivations des skippeurs remplaçants. Ils aspirent tous à être une assurance pour l’équipe, apportant leur expertise et leur soutien même sans prendre le départ.