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Violations israéliennes à Jérusalem en février: état des lieux
Le mois de février a été marqué par des violations graves des droits des Palestiniens à Jérusalem, notamment des expulsions de dizaines de personnes. Ces expulsions ont touché ceux qui avaient été libérés dans le cadre d’un échange de prisonniers, ainsi que des atteintes à la liberté de culte au sein de la mosquée Al-Aqsa.
Incursions et atteintes à la mosquée Al-Aqsa
Au cours de ce mois, la mosquée Al-Aqsa a été le théâtre d’incursions répétées par des membres de groupes extrémistes, avec un total de 4518 colons ayant pénétré dans l’enceinte du sanctuaire. Ces derniers ont non seulement prié, mais ont également participé à des rituels religieux tout en célébrant et en chantant dans les espaces adjacents à la mosquée.
Parmi les événements notables, un groupe a envahi la mosquée pour commémorer un soldat tué lors des combats à Gaza, tandis que le rabbin octogénaire Daniel Shilo y a également mené des prières en compagnie de ses partisans. Un activiste a même partagé une photo de colons en train de prier à Al-Aqsa, évoquant un acte de dévotion sur les réseaux sociaux.
Le 13 février, lors de la célébration de la « Fête des arbres », environ 300 colons ont répondu à des appels à envahir le sanctuaire.
Développements judiciaires
Une décision judiciaire inquiétante a également été prise par une juge de la Cour de paix israélienne, qui a statué en faveur d’un colon expulsé de la mosquée pour avoir porté des rouleaux de prière. Bien que la police ait tenté de prolonger son expulsion, la juge a annulé cette décision, arguant que la police n’avait pas le droit d’expulser des juifs pratiquant des rites religieux, sauf en cas de crime.
Ces violations se sont produites alors que la police israélienne renforçait son contrôle à l’entrée de la mosquée, interdisant l’accès aux fidèles de manière aléatoire et empêchant l’introduction de livres scolaires palestiniens dans l’enceinte du sanctuaire.
Expulsions et arrestations
En février, 72 Palestiniens ont été victimes de restrictions de mouvement, dont 18 ont été expulsés de manière forcée en dehors de la Palestine. De plus, 30 fidèles ont été éloignés de la mosquée Al-Aqsa pour des périodes variables. Beaucoup d’autres reçoivent des ordres d’expulsion sans vouloir en parler, rendant leur situation difficile à documenter.
Au cours du mois, plus de 50 Palestiniens, dont 9 mineurs, ont été privés de liberté, et 17 d’entre eux ont été placés en détention administrative, certains ayant vu cette peine prolongée. De plus, un tribunal a imposé une peine de 18 ans de prison à un habitant de Jérusalem, Mohammed Al-Zalabani.
Destruction et ordres d’évacuation
Le mois de février a également enregistré 24 démolitions de bâtiments à Jérusalem. Six Palestiniens ont été contraints de démolir leurs maisons et leurs commerces sous la contrainte des forces d’occupation.
Dans une autre affaire, la Cour centrale de Jérusalem a rejeté l’appel d’une famille de Sheikh Jarrah contre une décision d’expulsion, menaçant ainsi 22 membres de cette famille de devoir quitter leur domicile. Par ailleurs, des propriétaires de terrains près de la mosquée Al-Aqsa ont été informés de la confiscation temporaire de leurs terres pour des raisons de reboisement.
Les autorités israéliennes ont également revendiqué la mise sous contrôle d’une tombe d’enfants à Silwan, la déclarant située dans le périmètre d’un parc national. De surcroît, la patriarcat arménienne a été ciblée par des tentatives de confiscation de biens, suite à des avis d’imposition de dettes par la municipalité israélienne.