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Un cas de harcèlement militaire a récemment attiré l’attention près de Naples, où une soldate a porté plainte contre son supérieur après avoir subi des violences physiques et psychologiques. Ce témoignage met en lumière l’absence de lois spécifiques sur la violence de genre dans les casernes militaires.
Les violences subies par la soldate
La victime, une femme membre de l’armée italienne, a décrit des agressions physiques telles que des coups au visage, des blessures à la bouche, et des menaces constantes, y compris des déclarations alarmantes comme « Je te pends au portail de ta maison ». Après des jours de souffrances et d’intimidation, elle a décidé de dénoncer son agresseur, un supérieur hiérarchique avec qui elle travaillait.
Le processus judiciaire en cours
Suite à la plainte de la caporal-chef, le procès a été ouvert par la Procura Militare de Vérone. L’accusé est poursuivi pour des faits de blessures, de menaces, et d’insultes, mais il est important de noter que le délit de harcèlement (stalking) n’est pas reconnu au sein des forces armées. Le tribunal militaire de Naples a entendu plusieurs témoins, dont un psychiatre, qui a établi que la victime vivait une situation analogue à la « syndrome de Stockholm », l’agresseur ayant isolé la femme de son entourage familial et professionnel.
Le verdict controversé
Malgré les preuves et les témoignages en faveur de la victime, le tribunal militaire a acquitté l’accusé, considérant que c’était la femme qui le harcelait par jalousie. Le ministère public a décidé de faire appel de cette décision, arguant que le tribunal avait mal interprété les faits en inversant les rôles de victime et d’agresseur. Parmi les preuves négligées figurait le témoignage du dentiste de la soldate, qui a attesté d’une blessure dentaire causée par des violences physiques.
Appels à une réforme législative
Le cas a suscité des réactions au sein de la communauté militaire et du public. L’avocat de la victime, Massimiliano Strampelli, a exprimé son optimisme quant à la réforme de la décision judiciaire, soulignant la nécessité urgente d’introduire un « code rouge militaire » pour mieux protéger les victimes de violence dans les casernes. Une proposition de loi est attendue dans les prochains jours pour traiter ces problématiques au sein de l’armée.
La décision finale de la Cour d’appel militaire de Rome est attendue le 27 novembre. Ce cas met en lumière l’importance de légiférer en matière de violence de genre dans le milieu militaire, un domaine encore largement laissé pour compte.