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Le Conseil de sécurité des Nations Unies se réunit aujourd’hui pour examiner la situation de violence qui sévit dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC). Cette réunion a été avancée, initialement prévue pour demain, en réponse à l’escalade des combats entre l’armée congolaise et les militants du groupe armé M23, soutenu par le Rwanda. En conséquence, la RDC a décidé de rappeler ses diplomates basés à Kigali.
Réunion d’urgence au Conseil de sécurité
Selon des sources diplomatiques, la réunion sera présidée par Pinto Kitak, la cheffe de la mission de l’ONU pour la stabilisation en RDC (MONUSCO), qui devrait fournir des informations détaillées sur la crise. L’ONU a exprimé des préoccupations majeures quant à la résurgence de la violence, avec le secrétaire général Antonio Guterres avertissant du risque accru d’une guerre régionale.
Appel à la cessation des hostilités
En réponse à la situation, le ministère des Affaires étrangères congolais a demandé aux autorités rwandaises de mettre fin à toutes les activités diplomatiques et consulaires à Kinshasa dans les 48 heures. Cette décision fait suite à l’échec des pourparlers de médiation entre la RDC et le Rwanda, facilitée par l’Angola.
Avancées des groupes armés et pertes humaines
Au cours des dernières semaines, les combattants du M23, accompagnés d’environ 4 000 soldats rwandais selon les Nations Unies, ont réalisé des avancées significatives et encerclent actuellement la ville de Goma, qui compte près d’un million d’habitants, dont de nombreux déplacés. Le porte-parole de l’armée congolaise a déclaré que le Rwanda est déterminé à s’emparer de Goma, tandis que les forces armées congolaises sont résolues à défendre leur territoire.
Des responsables de l’ONU ont rapporté que six soldats de forces régionales ont été tués dans des affrontements avec le M23, y compris deux soldats sud-africains et un soldat uruguayen de la mission de paix, ainsi que trois soldats malawites.
Réactions internationales
Le 19 janvier, l’Union africaine a appelé à un « cessez-le-feu immédiat » et a exhorté toutes les parties à respecter les accords de cessation des hostilités. Concurrentement, l’Union européenne a demandé au M23 de cesser ses avancées et de se retirer immédiatement, ajoutant que les ambassades américaine et française ont conseillé à leurs ressortissants de quitter la région.
Contexte de la crise
Les combattants du M23 font partie d’une centaine de groupes armés qui opèrent dans l’est de la RDC, riche en ressources minérales, et qui a été le théâtre de violences prolongées depuis plus de trente ans. Bien que plusieurs accords de paix aient été signés, la situation reste instable. La dernière trêve a été violée peu après sa signature fin juillet dernier.
Human Rights Watch a averti que la situation se détériore pour les civils à Goma, avec des besoins humanitaires croissants alors que près de 400 000 personnes ont été déplacées depuis le début de ce mois selon les données de l’ONU.
