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Des anciens élèves de l’école catholique Notre-Dame de Garaison, située dans les Hautes-Pyrénées, témoignent de violences, viols et agressions sexuelles qu’ils auraient subis, entraînant le dépôt de plusieurs plaintes.
Accusations de violences à l’école
Après les événements survenus à Bétharram, les accusations à l’encontre de l’établissement Notre-Dame de Garaison continuent de s’accumuler. Des anciens élèves ont décrit à l’AFP un quotidien marqué par des violences généralisées depuis les années 1970. Les séquelles physiques et psychologiques qu’ils portent aujourd’hui sont encore très présentes.
Un ancien élève a récemment porté plainte pour viol contre un surveillant de l’établissement, tandis qu’un autre a déposé une plainte contre X pour viol et agressions sexuelles. Ce dernier a également accusé l’institution de complicité de délits et de crimes par dissimulation.
Témoignages de souffrances physiques et psychologiques
Dix témoignages recueillis par l’AFP rapportent des châtiments corporels tels que des coups de fouet, des gifles et des violences verbales. Des élèves scolarisés dans les années 2010 affirment que ces pratiques se poursuivent, contredisant les dénégations de la direction actuelle.
Philippe, un ancien élève, a créé un collectif sur Facebook et WhatsApp qui compte déjà une cinquantaine de membres. Il raconte avoir reçu, entre 1985 et 1987, une claque si violente qu’elle lui a déchiré le tympan, comme l’atteste un certificat médical.
Des méthodes d’éducation contestées
Jean-Claude, un professeur de 61 ans, se souvient d’une époque où les punitions corporelles faisaient partie intégrante de la discipline à Garaison. Bien que la direction actuelle affirme que ces pratiques sont proscrites depuis plus de vingt ans, des élèves récents rapportent des agressions physiques.
Les pires sévices étaient infligés après le départ des enseignants. Des élèves évoquent des séances de torture nocturnes où ils étaient punis collectivement pour les méfaits d’un seul. Des récits tragiques relatent des agressions graves, soulignant une culture de la peur et de la honte.
Briser le silence autour des violences
Les violences à Garaison ont longtemps été ignorées, alimentées par la peur et la honte. Léo, un ancien élève, souligne que cette banalisation de la violence a profondément marqué leur enfance. Les conséquences psychologiques de ces expériences sont désastreuses, comme en témoigne Guillaume, un artiste de 56 ans, qui évoque des pensées suicidaires.
La médiatisation des cas de Bétharram a permis une libération de la parole parmi les victimes. Aujourd’hui, les anciens élèves espèrent briser le silence et faire évoluer les mentalités sur la violence éducative au sein des établissements scolaires.