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Marc de Cacqueray-Valmenier, ex-dirigeant du groupuscule d’ultradroite dissous les Zouaves Paris, a été condamné le jeudi 16 janvier à Bobigny (Seine-Saint-Denis) à neuf mois de prison ferme. Cette peine est aménageable en détention à domicile sous bracelet électronique, en raison de violences commises sur des militants de SOS Racisme lors d’un meeting d’Éric Zemmour en 2021.
Détails de la condamnation
Conformément aux réquisitions formulées en décembre, Marc de Cacqueray-Valmenier a en tout été condamné à 18 mois d’emprisonnement, dont neuf avec sursis probatoire pendant deux ans. En outre, il devra verser 1 euro à titre symbolique à SOS Racisme pour atteinte à l’honneur. Le président Jean-Baptiste Acchiardi a affirmé : *« Malgré vos dénégations, les faits [sont] établis ».*
Contexte des violences
Le tribunal correctionnel a fondé sa décision sur l’*« identification initiale par les services de renseignement »* de Cacqueray-Valmenier parmi les agresseurs, ainsi que sur sa *« reconnaissance formelle »* par plusieurs victimes. Il a été souligné que le prévenu avait *« ôté à plusieurs reprises le cache-cou »* dissimulant partiellement son visage, alors qu’il avait nié toute participation aux violences.
Un passé judiciaire chargé
Déjà condamné à plusieurs reprises pour violence, Marc de Cacqueray-Valmenier comparaissait libre sous contrôle judiciaire pour violences en réunion aux côtés d’un jeune homme de 21 ans. Bien qu’ils aient admis leur présence au meeting, ils ont assuré n’avoir pas participé aux violences. Lors de l’audience, des plaignants ont décrit *« la pluie de coups »* qu’ils ont subis le 5 décembre 2021, au premier meeting de campagne d’Éric Zemmour.
Une douzaine de militants de SOS Racisme avaient alors monté sur des chaises pour afficher une lettre de la phrase *« Non au racisme »*, tout en scandant ce slogan. Ils ont été agressés par des dizaines de personnes, subissant des coups de poing, de pied et des projectiles.
Témoignages de la violence
Une militante de SOS Racisme, ayant reçu six jours d’ITT suite aux violences, a déclaré, émue : *« J’ai juste eu le temps de crier une fois “non au racisme” que le militant à mes côtés s’est direct fait attraper et lyncher ».*
Conséquences pour les Zouaves Paris
Les Zouaves Paris, groupuscule dont Cacqueray-Valmenier était un membre éminent, ont été dissous en janvier 2022 par le gouvernement. Ils étaient accusés d’être à l’origine de nombreux *« agissements violents »*, de *« propager un discours ouvertement raciste »* et de diffuser *« régulièrement des images reprenant les symboles de l’idéologie nazie »*.