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En Syrie, des affrontements violents se déroulent actuellement dans la région côtière entre les nouvelles autorités et les vestiges du régime de Bachar el-Assad. Dans ce contexte tendu, le nom de Moukdad Ftihah a émergé, annonçant que la « Légion de la Côte », qu’il a créée, contrôle 90 % de la côte syrienne.
Qui est Moukdad Ftihah ?
Moukdad Ftihah était un officier dans l’armée loyale à Bachar el-Assad. Il a pris l’habitude de diffuser des vidéos commentant les combats entre l’opposition et l’armée d’Assad, qui se sont soldés par la défaite de cette dernière et la prise de pouvoir par les insurgés. En février dernier, Ftihah a refait surface en annonçant la formation de la « Légion de la Côte », composée de restes des forces spéciales de l’armée syrienne dissoute, menaçant les nouvelles autorités syriennes.
Une situation explosive sur la côte syrienne
Ftihah a utilisé des discours provocateurs pour inciter la communauté alaouite à conserver ses armes et à se joindre à lui. Des affrontements ont eu lieu avec les forces de sécurité des nouvelles autorités en place à Lattaquié et à Tartous, entraînant la mort d’environ 70 personnes, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme. Après ces événements, Ftihah s’est vanté que sa légion contrôlait 90 % de la région côtière syrienne.
Tensions sécuritaires et mesures gouvernementales
En raison de ces violences, le gouvernement syrien a décrété un couvre-feu dans la province de Lattaquié jusqu’au lendemain matin pour des raisons de sécurité. Selon des sources de l’agence de presse Sana, ce couvre-feu a été prolongé jusqu’à 9 heures du matin le samedi. De même, le couvre-feu à Tartous a été prolongé jusqu’à 10 heures du matin, toujours pour des motifs sécuritaires. Les autorités ont également lancé des opérations de ratissage dans les villes, villages et montagnes environnantes.
Le bilan des affrontements
Le vendredi, l’Observatoire syrien des droits de l’homme a rapporté que plus de 70 personnes ont été tuées à Lattaquié lors des violents combats. De plus, l’Observatoire a indiqué que ces affrontements ont impliqué des membres des ministères de la Défense et de l’Intérieur, ainsi que des combattants de l’ancien régime.