Depuis la pandémie de Covid-19, la visioconférence est devenue un outil incontournable pour de nombreuses personnes, rendant les appels vidéo près de 40 % plus fréquents en quatre ans, selon une étude de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) publiée en 2023. Si ces appels vidéo rendent les communications plus humaines en permettant de percevoir des expressions faciales et des gestes, leur utilisation systématique a un impact significatif sur l’environnement.
Consommation de bande passante
Brancher sa caméra pendant un appel vidéo augmente la consommation d’Internet d’environ quatre fois, selon une notice technique du service de messagerie Skype. Cet effet s’intensifie lorsque plus de deux participants rejoignent l’appel, entraînant une augmentation du débit vidéo d’un facteur allant de deux à huit, dépendant du nombre d’interlocuteurs et du fournisseur de services, comme le rapportent les notices de Zoom, Cisco, Google Meet et Skype.
Impact carbone difficile à quantifier
Mesurer l’impact carbone des visioconférences est complexe. En plus des effets sur les réseaux de communication, il est nécessaire de considérer les émissions de carbone provenant des centres de données créés par des entreprises telles que Zoom, dont les informations sont souvent inaccessibles. Interrogés sur ce sujet, Google, Zoom, Skype et Cisco n’ont pas fourni de réponses. Il faut également prendre en compte la consommation électrique des dispositifs des utilisateurs, notamment des smartphones et des ordinateurs.