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Visite diplomatique américaine en Syrie : enjeux et attentes
La diplomatie américaine a franchi une nouvelle étape en Syrie avec l’arrivée de trois diplomates de haut rang à Damas ce vendredi. Ces représentants sont là pour rencontrer le chef de la nouvelle administration syrienne, Ahmad al-Shara, dans un contexte où l’Union européenne a conditionné l’amélioration des relations à la mise en œuvre de « mesures appropriées » par la nouvelle administration.
Objectifs de la mission diplomatique
Selon un communiqué du département d’État américain, la délégation œuvrera pour obtenir des informations concernant des Américains disparus, tels qu’Austin Tice et Majd Khammaz. Ils prévoient également de rencontrer des représentants de la société civile syrienne et des membres de diverses communautés pour discuter de leur vision pour l’avenir du pays et de comment les États-Unis peuvent les soutenir.
Les diplomates notables présents incluent Barbara Leaf, diplomate en charge des affaires du Moyen-Orient, Roger Carstens, émissaire présidentiel pour les otages, et Daniel Rubinstein, récemment nommé conseiller à la direction des efforts américains en Syrie. Ce seront les premiers diplomates américains à visiter Damas depuis le renversement du président Bachar al-Assad.
Le contexte international
D’après le Financial Times, le président sortant Joe Biden aurait prévu d’envoyer une délégation diplomatique en Syrie, dirigée par la diplomate Barbara Leaf, dans les jours à venir. Cette rencontre avec al-Shara marquera le premier contact officiel entre les États-Unis et les dirigeants de Hay’at Tahrir al-Sham.
Conditions américaines et européennes
Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a souligné la nécessité de mesures concrètes pour établir un gouvernement inclusif en Syrie. Il a précisé que la reconnaissance par les États-Unis de Hay’at Tahrir al-Sham doit être accompagnée de certaines attentes.
De son côté, la responsable de la politique étrangère de l’Union européenne, Kaja Kallas, a exprimé un consensus parmi les États membres de l’UE visant à stabiliser la Syrie. Elle a déclaré que les positions des pays de l’UE seraient positives si des étapes appropriées étaient prises par la nouvelle administration.
Appels à la responsabilité
Des organisations internationales, dont l’ONU, ont réitéré l’importance de rendre des comptes aux responsables des crimes en Syrie. Le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, a affirmé que la justice est essentielle pour le peuple syrien, qui a souffert pendant des années sous le régime d’Al-Assad.
Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a également souligné le rôle de la Turquie dans l’assistance au peuple syrien, affirmant qu’elle peut jouer un rôle clé dans la facilitation d’un dialogue inclusif entre les parties.