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Volkswagen : Fermetures d’usines en Allemagne en perspective ?

by Sara
France

Volkswagen envisage pour la première fois des fermetures d’usines en Allemagne. Selon Daniela Cavallo, présidente du comité d’entreprise, au moins trois sites sont actuellement sous examen. Les usines concernées, d’après le «Handelsblatt», se situent à Emden, Osnabrück et Dresde. Toutefois, aucune décision finale n’a été prise, et le groupe n’a pas encore communiqué officiellement à ce sujet. Cavallo a déclaré que tous les sites pourraient être affectés : «Aucun n’est sûr!»

État des lieux des sites en Allemagne

Voici un aperçu des dix sites de Volkswagen en Allemagne et de leur situation actuelle :

Emden

Le site de Emden a été associé pendant 50 ans au modèle Passat, dont la production a commencé en 1974. Ce site a été ouvert en 1964, principalement pour son accès au port. Actuellement, il a été transformé en site exclusivement électrique avec 8 600 employés. Depuis 2020, Volkswagen y a investi plus d’un milliard d’euros. Au lieu du Passat, les modèles ID.4 et ID.7 y sont désormais fabriqués. En raison de la faible demande pour les véhicules électriques, les lignes de production ont parfois été arrêtées. VW estime que la fermeture du site pourrait entraîner des économies de 600 millions d’euros par an.

Osnabrück

Le site d’Osnabrück, anciennement Karmann, est devenu la propriété de Volkswagen en 2009 après la faillite de son ancien producteur de voitures cabriolet. Actuellement, avec environ 2 300 employés, l’usine fait face à un avenir incertain. En plus du T-Roc Cabrio, elle produit principalement pour Porsche : Boxster et Cayman. Cependant, début octobre, Porsche a annulé un contrat attendu pour des voitures de sport électriques. Si les modèles en production cessent fin 2026, l’usine se retrouvera sans nouveaux projets, selon les avertissements de l’IG Metall. En cas de fermeture, VW prévoit des économies de 130 millions d’euros.

Dresde

La Gläserne Manufaktur à Dresde est le plus récent et le plus petit site de VW, inauguré en 2001 pour le modèle haut de gamme Phaeton. Ce projet prestigieux lancé par l’ancien directeur général Ferdinand Piëch a été abandonné en 2016 en raison de la baisse des ventes. Depuis, l’usine, qui compte 340 employés, essaie de se redéployer. Depuis début 2021, elle assemble le modèle ID.3, mais en faible quantité. VW envisage désormais la possibilité de cesser la production de véhicules à Dresde, avec des économies potentielles estimées à 60 millions d’euros par an.

Wolfsburg

Le site historique de Wolfsburg, considéré comme la plus grande usine automobile intégrée au monde, s’étend sur 6,5 kilomètres carrés, avec environ 62 000 employés. Fondée en 1938 pour produire le «KdF-Wagen», qui allait devenir la Volkswagen Coccinelle, l’usine fabrique aujourd’hui les modèles Golf, Tiguan et Touran. Récemment, elle a produit environ 500 000 voitures par an, mais elle n’est utilisée qu’à moitié de sa capacité. Volkswagen a également annulé la construction d’une nouvelle usine de véhicules électriques à Wolfsburg en 2023.

Hannovre

Inauguré en 1956, le site d’Hannovre est le deuxième établissement allemand du groupe. Ici, le «Bulli» a reçu son propre site de production. Ce modèle a été le plus important jusqu’à l’arrêt de la sixième génération, prévu pour mi-2024. Actuellement, l’usine fabrique le Multivan et l’ID. Buzz, lancé en 2022, et emploie environ 14 700 personnes. Depuis 2020, Volkswagen réduit ses effectifs sans licenciements, en ne remplaçant pas les départs. Depuis, 3 000 postes ont été supprimés, et 2 000 autres devraient disparaître d’ici 2029.

Zwickau

Le site de Zwickau a été fondé par August Horch il y a 120 ans pour la marque Audi. Après la guerre, l’usine a produit le célèbre Trabant. Après la réunification, VW a ouvert une nouvelle usine à la périphérie de la ville. Aujourd’hui, elle est considérée comme le site phare de l’électromobilité du groupe, avec environ 9 500 employés. La transformation complète vers l’électrique a nécessité un investissement d’environ 1,2 milliard d’euros jusqu’en 2020. Comme à Emden, Zwickau subit maintenant les effets d’une demande faible pour les véhicules électriques, entraînant des réductions de postes et des contrats temporaires non renouvelés.

Kassel (Baunatal)

Le site de Kassel, situé à Baunatal, a été fondé en 1958 et est aujourd’hui le plus grand site de composants du groupe, avec 16 800 employés. Il produit des transmissions, des systèmes d’échappement pour moteurs thermiques et des moteurs électriques pour les modèles électriques. L’usine possède également la plus grande centrale de pièces de rechange en Europe, distribuant les pièces d’origine pour les marques VW, Audi, Škoda et Seat.

Braunschweig

Le site de Braunschweig est considéré comme la plus ancienne usine de VW, ayant commencé la production d’outils pour la future production automobile en 1938. Aujourd’hui, avec environ 7 200 employés, il produit des axes, des disques de frein et des systèmes de direction. La production est répartie sur trois sites de la ville. Braunschweig joue également un rôle crucial dans l’électromobilité, en fabriquant des systèmes de batteries à partir de cellules livrées depuis 2013.

Salzgitter

La plus grande construction en cours de Volkswagen se situe à Salzgitter, où la première usine de cellules de batterie du groupe est en cours de construction à côté de l’usine de moteurs existante. La production devrait commencer en 2025, transformant Salzgitter en un site clé pour la production de cellules. Avec 6 350 employés, c’est déjà la deuxième grande transformation du site, qui a été fondé en 1970 pour la fabrication d’un modèle VW dont les ventes n’ont pas rencontré le succès escompté. Cinq ans plus tard, le site est devenu un centre de production de moteurs, fabriquant en 2023 plus de 800 000 moteurs à essence et diesel.

Chemnitz

L’engagement de Volkswagen à Chemnitz date d’avant la réunification, avec la production de moteurs à quatre temps pour les modèles Trabant, Wartburg et Barkas depuis 1988. Après l’unification, VW a acquis l’usine de moteurs. Contrairement à Zwickau, ce site dépend entièrement des moteurs thermiques, ayant produit l’année dernière 690 000 moteurs, exclusivement pour les modèles à essence.

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