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Le gouvernement britannique a émis un avertissement rouge concernant les voyages en Iran, conseillant à ses citoyens d’éviter « tout voyage » dans le pays. Cette mise en garde fait suite à la détention d’un couple britannique, Craig et Lindsay Foreman, accusé d’espionnage.
Détention du couple britannique
Craig et Lindsay Foreman, en voyage autour du monde à moto, ont été arrêtés en janvier dans la ville de Kerman, dans le sud-est de l’Iran. Ils sont soupçonnés de collaborer avec des institutions secrètes liées à des agences de renseignement occidentales.
Le ministère des Affaires étrangères du Royaume-Uni a exprimé sa « profonde inquiétude » suite à cette arrestation, soulignant que les citoyens britanniques, notamment les binationaux, font face à des risques significatifs lorsqu’ils voyagent ou résident en Iran.
Assistance consulaire et réactions officielles
Le gouvernement britannique a confirmé que de l’assistance consulaire est fournie et qu’il maintient des contacts étroits avec les familles des détenus. Selon les médias d’État iraniens, le couple serait entré dans le pays avec un visa touristique et aurait participé à des activités secrètes sous couvert de recherche.
Accusations et implications
Les responsables iraniens ont déclaré que le couple avait été « surveillé avec la coopération des agences de sécurité » avant leur arrestation, les accusant de collecter des informations sensibles dans plusieurs provinces. Bien que la justice iranienne ait évoqué une coopération avec des agences de renseignement occidentales, aucune preuve concrète n’a été présentée pour soutenir ces allégations.
Contexte diplomatique et légal
Craig et Lindsay Foreman voyageaient pour « promouvoir la psychologie positive » et avaient franchi la frontière arménienne le 30 décembre 2024 pour un séjour de cinq jours. Leur dernier message sur les réseaux sociaux, partagé depuis Ispahan le 3 janvier, témoignait de leur expérience positive en Iran.
Toutefois, peu de temps après, les autorités iraniennes les ont arrêtés, créant une tension diplomatique internationale. Leur cas s’inscrit dans un contexte d’isolement économique croissant de l’Iran, exacerbé par le rétablissement des sanctions américaines.
Conséquences potentielles et précédents
Les peines pour espionnage en Iran peuvent aller de l’emprisonnement à la peine de mort. Amnesty International a soulevé des préoccupations concernant les répercussions sévères auxquelles font face les étrangers accusés d’espionnage. Le ministère des Affaires étrangères du Royaume-Uni a mis en garde que ces sanctions peuvent s’appliquer même aux ressortissants étrangers, bien que les processus judiciaires restent flous.
Ce cas rappelle l’arrestation de Nazanin Zaghari-Ratcliffe en 2016, une binationale britannique-iranienne, emprisonnée à Téhéran pour espionnage avant d’être libérée en 2022. Son arrestation a été perçue comme un moyen de pression diplomatique, suscitant une condamnation internationale des pratiques iraniennes de détention politique.
Appels à l’action
La détention des Foreman suscite des appels à une action immédiate de la part des responsables britanniques. Richard Ratcliffe, mari de Nazanin Zaghari-Ratcliffe, a exprimé ses inquiétudes, pressant les ministres de ne pas répéter la lenteur de la réponse observée dans le cas de son épouse.
Au cours des dernières années, au moins 66 ressortissants étrangers et binationaux ont été arrêtés par les autorités iraniennes.