Le débat sur l’examen du budget à l’Assemblée nationale s’est intensifié ces dernières semaines. Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée, a déclaré dans une interview au Monde publiée le 20 novembre 2025 souhaiter « de nouvelles règles » pour l’examen des textes budgétaires, dans le but de faciliter l’élaboration de compromis. « On voit émerger une culture du compromis » mais « nos règles de fonctionnement empêchent aujourd’hui cette culture de s’épanouir pleinement », a-t-elle ajouté, selon AFP. Le sujet porte sur l’examen, le temps et l’organisation des débats, et les propositions visent à rendre le processus plus lisible et plus efficace.

Yaël Braun-Pivet propose des règles d’examen du budget
Elle propose notamment d’instaurer un temps législatif programmé, afin de fixer un nombre d’heures maximal de débats et de les répartir entre les groupes selon leur poids. « Les textes budgétaires pourraient être soumis à une procédure de « temps législatif programmé », a-t-elle expliqué, ce qui permettrait de mieux cadrer les discussions », selon l’AFP. Cette approche viserait à éviter les retours interminables et à préciser les priorités de chaque chapitre, tout en préservant la possibilité de déposer des amendements. Yaël Braun-Pivet a aussi évoqué un séquençage des textes par thématique pour mieux articuler recettes et dépenses.
Elle souligne que « les députés pourraient déposer autant d’amendements qu’ils le souhaitent, mais ils ne pourraient en débattre que dans le temps imparti ». Cette précision vise à clarifier le processus et à limiter les débats hors sujet, selon ses propos. « Ce budget doit être le dernier discuté de cette façon-là », a-t-elle insisté, espérant une pratique plus lisible pour les parlementaires et les citoyens.
Autre piste: « renforcer le rôle des commissions ». « Aujourd’hui le texte débattu dans l’Hémicycle n’est pas celui qui a été travaillé et amendé en commission, mais la copie initiale du gouvernement. C’est une hérésie », estime-t-elle. Elle ajoute que « certaines évolutions relèvent du règlement de l’Assemblée nationale et réclament un accord global des différents groupes politiques que je suis en train de rechercher ». D’autres « relèvent du niveau constitutionnel », ajoute-t-elle, en disant vouloir s’entretenir à ce sujet avec le président du Sénat, Gérard Larcher, et le président de la République Emmanuel Macron.
Éléments de mise en œuvre et défis politiques
Alors que les textes et les calendriers s’entrechoquent, Yaël Braun-Pivet précise que certaines propositions nécessiteront un consensus entre groupes, et pourront impliquer des ajustements du règlement intérieur et, selon le cas, des discussions au sommet de l’État. La présidente souligne que « Certaines évolutions relèvent du règlement de l’Assemblée nationale et réclament un accord global des différents groupes politiques que je suis en train de rechercher », tout en précisant que « d’autres relèvent du niveau constitutionnel ». Ces éléments signent un chemin parlementaire complexe, qui pourrait s’étendre au-delà de cette législature.