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À Washington, Volodymyr Zelensky est venu rencontrer Donald Trump pour discuter des missiles Tomahawk et des perspectives d’une coopération militaire avec les États-Unis, alors que les enjeux pour l’Ukraine restent intenses et que le front appelle à des choix stratégiques. La visite s’inscrit dans un contexte de discussions sur l’armement et de dialogues entre les alliés, avec des signaux prudents des États‑Unis sur le recours éventuel à ces missiles et sur le coût pour la sécurité américaine. Zelensky a évoqué une possible production conjointe ukraino‑américaine et a indiqué que des discussions avec le constructeur Raytheon avaient lieu en parallèle pour renforcer les capacités longue portée. Le cadre diplomatique s’est aussi nourri de communications entre les dirigeants et de signaux de coopération, tout en réévaluant les risques et les ressources disponibles face à l’hiver qui s’annonce.
À Washington, Zelensky appelle à une coopération sur les missiles Tomahawk
À l’arrivée, Zelensky a déclaré avoir discuté avec des représentants de Raytheon et évoqué les voies possibles pour accroître les capacités de défense anti‑aérienne et les capacités longue portée de l’Ukraine, notamment par une production conjointe. « Nous voyons déjà que Moscou se précipite pour reprendre le dialogue dès qu’ils entendent parler de Tomahawks », avait commenté sur X Volodymyr Zelensky, à son arrivée jeudi à Washington. Il a ensuite précisé que l’armement pourrait permettre à l’armée ukrainienne de frapper plus en profondeur en Russie, alors que Moscou intensifie ses attaques sur les infrastructures ukrainiennes à l’approche de l’hiver. « Cet armement permettrait à l’armée ukrainienne de frapper plus en profondeur en Russie, au moment où Moscou, avec l’arrivée de l’hiver, intensifie ses attaques sur les infrastructures énergétiques ukrainiennes. »
Trump reste prudent sur les livraisons et le coût
Donald Trump s’est montré prudent sur une éventuelle livraison des missiles Tomahawk et sur le coût pour les États‑Unis. « Nous ne pouvons pas appauvrir (les réserves de) notre propre pays », a‑t‑il estimé, avant d’ajouter : « Nous en avons besoin aussi, donc je ne sais pas ce que nous pouvons faire. »
Sur Truth Social, l’ancien président a jugé « très productif » son échange avec Vladimir Poutine, Moscou décrivant l’entretien comme « extrêmement franc et empreint de confiance ». Dans ce cadre, Trump a aussi évoqué l’idée que la conversation pourrait influencer le calendrier et les perspectives futures, y compris l’éventualité d’un sommet, tout en révisant son regard sur le rapport de forces et sur l’aide militaire fournie à l’Ukraine.
Les échanges entre Washington et Moscou se poursuivent, avec l’annonce d’un rendez‑vous potentiel: les présidents américain et russe ont évoqué une rencontre à Budapest « dans les deux prochaines semaines », selon les autorités américaines.
Enjeux pour Kiev et perspectives stratégiques
Au cœur des discussions, la perspective d’une production conjointe ukraino‑américaine et le renforcement des capacités de frappe longue portée et de défense anti‑aérienne restent centraux. Zelensky a souligné l’objectif de coopérer sans épuiser les ressources américaines, et a décrit l’armement comme un moyen d’alléger les lourdes pressions hivernales imposées par les attaques russes. Le contexte est aussi marqué par les échanges directs entre les États‑Unis et la Russie et par la volonté de dialogue, même si les calculs restent fragiles et interdépendants.
Dans ce cadre, Budapest et d’autres canaux diplomatiques pourraient devenir des étapes clés pour les prochains échanges, soulignant la volatilité des positions et l’importance de préserver l’unité des alliés face à un adversaire qui ajuste sa stratégie en fonction des conditions sur le terrain.