Zelensky, Copenhague, soutien européen, Ukraine, incursions russes : le président ukrainien Volodymyr Zelensky retrouve jeudi 2 octobre à Copenhague les dirigeants européens pour consolider l’appui à Kyiv face aux récentes violations de l’espace aérien et aux survols de drones.
Zelensky à Copenhague pour renforcer le soutien européen face aux incursions russes
Les chefs d’État et de gouvernement des 27 pays de l’Union européenne, réunis dès mercredi pour un sommet informel, recevront jeudi une vingtaine d’autres dirigeants européens à l’occasion du sommet de la Communauté politique européenne (CPE), initiative lancée par Emmanuel Macron et organisée deux fois par an depuis 2022.
Ce septième sommet se tient dans un climat tendu, après de multiples incursions russes dans le ciel européen et le survol de mystérieux drones au‑dessus de Copenhague. « Ils nous menacent, ils nous mettent à l’épreuve, et ils ne s’arrêteront pas », a averti mercredi soir la Première ministre danoise Mette Frederiksen, en évoquant la Russie et ces violations de l’espace aérien en Europe.
Volodymyr Zelensky espère que les dirigeants confirmeront leur soutien et la promesse faite à son pays qu’il rejoindra un jour l’Union européenne. « L’Europe doit tenir ses promesses – tout comme les pays candidats font leur part. Merci, et nous comptons sur des résultats », a déclaré le président ukrainien sur X, reprenant des propos qu’il dit avoir tenus mercredi, via vidéo, devant les dirigeants de l’UE.
Le président du Conseil européen, Antonio Costa, a reconnu mercredi soir : « C’est le moment pour l’Union européenne de tenir ses engagements ». Mais la procédure d’adhésion exige l’unanimité des 27, blocage confirmé par le veto de la Hongrie ; son Premier ministre Viktor Orban a dit mercredi à Copenhague que c’était toujours « non » à l’adhésion de l’Ukraine.
Mesures de sécurité, finances et tensions sur l’utilisation des avoirs russes
Pour répondre à la menace des drones, les Européens travaillent à la mise en œuvre d’un « mur » antidrones et souhaitent s’appuyer sur l’expertise ukrainienne. Parallèlement, Kiev attend des engagements financiers durables de la part de ses alliés européens pour assurer la visibilité du soutien.
La Commission européenne, selon sa présidente Ursula von der Leyen, a proposé d’utiliser les avoirs russes gelés en Europe pour financer un prêt de 140 milliards d’euros à l’Ukraine, qui ne serait remboursé que si la Russie verse un jour des réparations de guerre. « Il est absolument clair que la [Belgique] ne peut pas être le seul Etat membre à supporter les risques » de cette opération, a dit Ursula von der Leyen, se disant « heureuse » de l’accueil reçu par sa proposition à Copenhague.
La plupart des pays de l’UE se sont montrés favorables à l’idée, mais la Belgique, où se trouvent l’essentiel de ces avoirs gelés, fait preuve de réticences, selon les infos diffusées mercredi.
Sur le plan opérationnel, la France a annoncé mercredi avoir placé en garde à vue deux membres d’équipage d’un pétrolier attribué à la « flotte fantôme » russe, suspecté d’avoir pu servir au lancement de drones au‑dessus du Danemark, après l’arraisonnement du navire « Boracay » au large de ses côtes.
Kiev et ses alliés cherchent ainsi à combiner mesures de défense anti‑drones, renforcement du soutien politique et mécanismes financiers innovants, tout en devant composer avec des divisions internes à l’UE sur la manière d’utiliser les avoirs gelés et sur la procédure d’adhésion.
*(AFP)*