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Zelenskyy et Erdogan attendent Poutine à Istanbul pour des négociations
Le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy a annoncé qu’il se rendra en Turquie cette semaine pour attendre une rencontre en face-à-face avec le président russe Vladimir Poutine. Cette initiative intervient sous une pression intense de l’administration américaine et des dirigeants européens qui souhaitent trouver une issue à une guerre qui dure depuis plus de trois ans.
Organisation des pourparlers à Ankara et Istanbul
Zelenskyy a précisé mardi qu’il sera à Ankara dès jeudi pour ouvrir les négociations. Il doit y rencontrer le président turc Recep Tayyip Erdogan, et tous deux attendront l’arrivée de Poutine. Par la suite, Zelenskyy et Erdogan se rendront ensemble à Istanbul, ville choisie pour ces discussions cruciales.
Position de Moscou et incertitudes sur la présence de Poutine
À ce jour, Vladimir Poutine n’a pas confirmé sa participation aux pourparlers qu’il a lui-même proposés. Le Kremlin n’a pas directement répondu à l’appel de Zelenskyy à un face-à-face. Dmitry Peskov, porte-parole du Kremlin, a refusé d’indiquer aux journalistes si Poutine se rendrait à Istanbul ou qui représenterait la Russie lors de ces négociations potentielles.
« Dès que le président jugera cela nécessaire, nous ferons une annonce », a déclaré Peskov. Officiellement, la Russie s’est seulement engagée à envoyer une délégation à Istanbul « sans conditions préalables ».
Une rencontre directe entre Zelenskyy et Poutine serait la première depuis décembre 2019, période à laquelle beaucoup de choses ont changé.
Pression américaine et européenne pour un accord
Le président américain Donald Trump a encouragé les deux parties à participer aux pourparlers dans le cadre des efforts de Washington pour mettre fin aux hostilités. Trump a même proposé de se joindre lui-même aux négociations et a indiqué lundi qu’il envisageait de se rendre à Istanbul.
Zelenskyy a salué cette initiative, déclarant : « Nous serions tous très reconnaissants si le président Trump pouvait être présent avec nous à cette réunion en Turquie. C’est une bonne idée. Nous pouvons changer beaucoup de choses. »
Trump avait publiquement invité Zelenskyy à participer aux discussions, après que Poutine a proposé dimanche des pourparlers directs, suite au rejet par l’Ukraine et ses alliés occidentaux d’un cessez-le-feu de 30 jours exigé comme préalable.
Le dirigeant ukrainien a accepté de participer, mais a insisté pour que Poutine soit également présent en personne. Son conseiller, Mykhailo Podolyak, a réaffirmé mardi que Zelenskyy ne rencontrerait que Poutine, sans la présence d’autres membres de la délégation russe.
De son côté, le chancelier allemand Friedrich Merz a de nouveau appelé à un cessez-le-feu inconditionnel de 30 jours, déclarant : « Nous attendons l’accord de Poutine. »
Merz a ajouté : « Nous convenons que, sans progrès réel cette semaine, nous pousserons au niveau européen pour un durcissement significatif des sanctions… Nous nous concentrerons sur d’autres secteurs, comme l’énergie et le marché financier. »
Il a salué la disponibilité de Zelenskyy à se rendre à Istanbul, mais a souligné que « la balle est maintenant dans le camp de la Russie » pour accepter cette offre de négociations et consentir à un cessez-le-feu.
Conflits toujours actifs malgré les appels à la trêve
Sur le terrain, l’Ukraine a indiqué que ses unités de défense aérienne ont détruit les 10 drones lancés par la Russie durant la nuit de mardi à mercredi, un chiffre record bas pour ce type d’attaque ces dernières semaines.
Selon l’état-major ukrainien, à 22h00 (19h00 GMT) lundi, 133 affrontements ont été recensés le long de la ligne de front depuis minuit, heure à laquelle le cessez-le-feu proposé par les puissances européennes aurait dû entrer en vigueur.
Le commandant en chef ukrainien, Oleksandr Syrskii, cité par Zelenskyy, a indiqué que les combats les plus intenses se déroulaient toujours dans la région de Donetsk, principal foyer du front oriental, ainsi que dans la région russe de Kursk à l’ouest, neuf mois après une incursion transfrontalière des forces de Kyiv.
Par ailleurs, la Russie accuse l’Ukraine d’avoir attaqué la région de Belgorod, où le gouverneur Vyacheslav Gladkov a affirmé mardi que les forces ukrainiennes ont utilisé 65 drones et plus de 100 munitions pour attaquer la zone au cours des dernières 24 heures.