Depuis près de deux mois, Malaurie suit assidûment les alertes d’emploi sur les applications professionnelles LinkedIn et Indeed. Âgée de 25 ans et récemment diplômée d’un master en conseil et management de l’université Paris Dauphine, elle consacre de longues heures à parcourir les offres d’emploi, notamment dans les cabinets de conseil, ainsi que dans de grandes entreprises des secteurs du transport et de l’agroalimentaire. Malgré une dizaine de candidatures envoyées, ses démarches sont restées sans réponse ou ont abouti à des refus.
Une offre d’emploi principalement axée sur les stages et l’alternance
Dans ses recherches, Malaurie remarque que les offres de stages et d’alternance sont beaucoup plus fréquentes que les contrats à durée indéterminée (CDI) destinés aux jeunes diplômés. « Il n’y a pas beaucoup d’offres. Et chaque fois qu’il y en a une intéressante, des centaines de personnes postulent en même temps », explique-t-elle. Elle déplore que la concurrence soit rude, avec un grand nombre de candidats pour un nombre limité de postes, ce qui rend la recherche d’emploi particulièrement difficile.
Un marché du recrutement des jeunes diplômés en recul
Le constat de Malaurie est confirmé par une étude récente de l’Association pour l’emploi des cadres (APEC), publiée le 3 avril. En 2024, les embauches de cadres ont diminué de 8 % par rapport à l’année précédente, annulant ainsi la progression enregistrée en 2023. Cette tendance négative illustre un marché du travail plus compliqué pour les jeunes diplômés en quête de leur premier emploi stable.
Selon les chiffres de l’APEC, le volume des recrutements devrait même repasser sous la barre des 300 000 en 2025, contre 303 400 l’année dernière, signe d’un ralentissement durable.