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Face à la multitude de professionnels prétendant nous aider à mieux nous nourrir, il peut parfois être difficile de s’y retrouver. Décryptage sur le choix d’un diététicien en France.
Quel professionnel choisir ?
En cas de déséquilibre alimentaire, il est souvent préférable de se faire accompagner plutôt que de se lancer dans un régime seul. Toutefois, il est essentiel de bien choisir à qui on s’adresse. Marie-Christine Robert, présidente du groupe de réflexion sur l’avenir des diététiciens (Grad), partage l’histoire d’une patiente d’une soixantaine d’années, dénutrie et souffrant d’ostéoporose. Cette dernière avait été suivie pendant plusieurs années par une naturopathe-nutritionniste, qui lui avait donné de mauvais conseils et vendu des compléments alimentaires. Sur les recommandations d’un médecin, elle a finalement opté pour une diététicienne qualifiée.
Ce type de situation est loin d’être isolé. Les diététiciens constatent régulièrement l’arrivée de patients ayant des troubles alimentaires suite à une prise en charge inappropriée. La diversité des titres utilisés par les professionnels de la nutrition peut prêter à confusion : diététicien-nutritionniste, nutrithérapeute, coach en nutrition, naturopathe-nutritionniste, conseiller en diététique, micronutritionniste, etc. En réalité, seuls les 18 000 diététiciens-nutritionnistes reconnus en France possèdent les qualifications nécessaires pour donner des conseils nutritionnels efficaces et adaptés.
Les enjeux d’une reconnaissance professionnelle
Ces diététiciens ne se limitent pas à aider à la perte de poids ; ils jouent également un rôle crucial dans la prévention et la prise en charge de diverses pathologies comme l’obésité, le diabète et les maladies cardiovasculaires. Cependant, le terme « nutritionniste » n’est pas protégé, ce qui permet à de nombreux pseudothérapeutes de l’utiliser à tort, augmentant ainsi la confusion parmi le public.
Vers une meilleure réglementation
Pour faire face à cette concurrence déloyale, les diététiciens cherchent à s’organiser. L’Association française des diététiciens-nutritionnistes a sollicité le ministère de la Santé pour que l’utilisation du terme « nutritionniste » soit réservée uniquement à ceux qui possèdent une formation adéquate, ce qui inclut les médecins ayant suivi une formation spécifique. Parallèlement, le Grad travaille à la création d’un syndicat et d’un ordre qui défendront la profession et protègeront les patients contre les pratiques abusives.
Un accompagnement personnalisé
Contrairement aux recommandations simplistes et aux exclusions alimentaires non fondées scientifiquement, les diététiciens-nutritionnistes adaptent leur approche à chaque patient pour instaurer des changements durables dans les habitudes alimentaires. Leur objectif est également d’être davantage intégrés dans le parcours de soins et de voir certaines consultations remboursées, ce qui renforcerait leur reconnaissance dans un domaine où la prévention devient de plus en plus cruciale.
