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La fièvre catarrhale ovine (FCO) connaît une propagation rapide en France, touchant plus de 2 000 cheptels de bovins, ovins et caprins au cours du dernier mois, principalement dans l’Ouest du pays. Cette situation a incité le ministère de l’Agriculture et la Fédération nationale ovine (FNO) à appeler les éleveurs à vacciner d’urgence leurs troupeaux.
État des lieux de la maladie
Selon les dernières données officielles, la FCO a entraîné l’émergence de nombreux foyers d’infection. Cette maladie, transmise par les culicoïdes, provoque des symptômes graves tels que la fièvre, des troubles respiratoires et des avortements. À long terme, elle peut également compromettre la fertilité et la production laitière, tant des ovins que des bovins.
Augmentation des cas
Actuellement, deux sérotypes de FCO circulent en France : le sérotype 8 (FCO 8) et le sérotype 3 (FCO 3). Entre le 1er juin et le 31 juillet, 1 117 cas de FCO 3 ont été rapportés, dont plus de 1 100 rien qu’en juillet. La majorité des cas se trouvent en Bretagne, suivie de la Bourgogne-Franche-Comté, qui avait déjà été gravement touchée l’an dernier.
Le sérotype 3, qui a fait son apparition en France le 5 août 2024, a causé la contamination de 712 foyers en un mois. Cette année, le nombre de cas a plus que doublé en une semaine, entre le 24 et le 31 juillet, malgré la disponibilité du vaccin.
Appel à la vaccination
Le ministère a commandé sept millions de doses de vaccin pour permettre la vaccination de tous les élevages ovins. La ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, a souligné l’importance de protéger les élevages dès à présent et a encouragé tous les éleveurs à procéder à la vaccination de leurs troupeaux.
Malgré la disponibilité des vaccins, des inquiétudes demeurent concernant le faible taux de vaccination parmi les éleveurs. Michèle Boudoin, présidente de la FNO, a exprimé son désarroi face aux éleveurs réticents à vacciner, notant que les petits élevages sont particulièrement à risque.
Conséquences de la maladie
Les effets de la FCO se sont fait sentir dans la filière ovine, avec un nombre d’agneaux inférieur aux années précédentes, notamment autour des périodes de fêtes religieuses. Ce contexte a entraîné une hausse des prix et une diminution de la consommation, incitant à une réaction rapide pour éviter une nouvelle crise.
Un fonds d’indemnisation de 75 millions d’euros avait été mis en place en 2024 pour soutenir les éleveurs touchés. La Confédération paysanne a également demandé la reconduction du dispositif d’indemnisation pour tous les élevages touchés par la FCO.