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Dans le cadre de la parentalité, les mères portent souvent un poids supplémentaire qui peut passer inaperçu. Cette charge mentale, souvent invisible, peut être épuisante et suscite des discussions croissantes sur l’impact de cette réalité au quotidien.
La nature de la charge mentale
La charge mentale, définie comme le travail invisible lié à la gestion d’un foyer ou d’une famille, repose principalement sur les mères. Les tâches évidentes comme la préparation des repas, les courses, et les activités familiales sont bien connues, mais il existe une composante moins souvent abordée : le temps consacré à la recherche d’informations sur l’éducation des enfants.
Renee Reina, créatrice de contenu sur la parentalité, affirme que *« ce sont principalement les mères qui accumulent les lectures sur l’éducation des enfants. Nous rassemblons ces outils pour pouvoir gérer certaines situations, qu’il s’agisse d’une crise ou d’une colère [ou] de difficultés au moment du coucher »*. Ces efforts de préparation ajoutent une couche de stress et de fatigue.
Enseigner à l’autre parent
Dans les couples hétérosexuels, la charge de recherche et d’éducation revient souvent aux mères. En effet, lorsque le partenaire ne s’implique pas dans ces sujets, la mère se retrouve dans l’obligation d’enseigner ce qu’elle a appris, une tâche généralement effectuée en période de crise, ce qui augmente la tension entre les parents.
Renee Reina souligne que *« lorsque votre partenaire ne se renseigne pas ou ne s’intéresse pas à ces sujets liés à la parentalité, vous devez alors lui enseigner ce que vous avez appris afin que vous soyez tous les deux sur la même longueur d’onde »*. Ce processus demande patience et répétition, ce qui peut devenir épuisant.
Les mères face à une surcharge d’informations
Selon Gayane Aramyan, thérapeute conjugale, ce type de charge mentale est un sujet récurrent chez les mères. *« Le parent par défaut, qui est généralement la mère, pense à tout ce qui concerne l’enfant et sa prise en charge »*, explique-t-elle. La quantité d’informations reçues, que ce soit par le biais de l’entourage ou des médias en ligne, peut être écrasante.
Avec le temps, cette surcharge d’informations peut mener à une anxiété accrue et à des sentiments de dépression, ainsi qu’à un ressentiment envers le partenaire. Les mères se retrouvent souvent submergées par la nécessité de rester informées sur la meilleure façon d’élever leurs enfants.
Partager la charge mentale
Pour alléger ce fardeau, il est essentiel que les mères partagent leur charge mentale avec leurs partenaires. Gayane Aramyan note que de nombreux partenaires n’ont pas conscience du poids que les mères portent. *« Une fois les choses mises à plat, le couple peut décider de ce que chaque personne prend en charge, pour soulager l’autre partenaire et fonctionner comme une équipe »,* déclare-t-elle.
Cette répartition des tâches ne se limite pas à l’exécution mais inclut également le travail cognitif et émotionnel associé. Comme le souligne Eve Rodsky, autrice de *Fair Play*, il est crucial que chaque parent prenne en charge une part équitable de la gestion familiale.