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Duel entre Luca de Meo et Carlos Tavares : tension dans l’auto

by Chia
France

La confrontation entre Luca de Meo et Carlos Tavares sur la réglementation CAFE

Lorsque Luca de Meo plaide pour la flexibilité, Carlos Tavares maintient avec détermination ses positions. Ce face-à-face entre les deux leaders de l’automobile donne le ton pour les mois à venir, comme l’évoque l’édito de la newsletter Watt Else du 19 septembre.

Des visions opposées

Les déclarations de Luca de Meo et de Carlos Tavares semblent s’opposer systématiquement. Quand le PDG de Renault est en faveur d’un assouplissement, Tavares se positionne dans le camp adverse. Ce curieux jeu de rôles entre ces deux figures emblématiques de l’industrie automobile ne manque jamais d’intérêt, mais soulève des questions sur la véracité et la portée de leurs affirmations.

Leurs opinions divergent principalement sur l’échéance de 2025, liée à l’application de la réglementation CAFE. Ce sujet a été abordé dans plusieurs newsletters précédentes, mais il mérite d’être rappelé : des normes d’émissions de CO2 plus strictes entreront en vigueur dès l’année prochaine. Cependant, certains acteurs du marché peinent à respecter ces exigences afin d’éviter des sanctions financières sévères, se chiffrant à plusieurs milliards d’euros. Dans ce contexte, Luca de Meo, en tant que président de l’Association des Constructeurs Européens d’Automobiles (ACEA), a sollicité un peu plus de souplesse de la part des autorités européennes, mais sa demande est restée sans réponse.

Une rigidité nécessaire selon Tavares

Tandis que Luca de Meo proposait de négocier un délai supplémentaire pour permettre à tous les constructeurs de se mettre en conformité, Carlos Tavares a fermement rejeté cette idée. « Il serait surréaliste de changer les règles maintenant », a-t-il déclaré à l’AFP le 15 septembre. Il a ajouté : « Les règles sont connues depuis longtemps, chacun a eu le temps de se préparer, et désormais, la course est lancée. »

En mai dernier, Tavares avait également avancé que seuls cinq groupes automobiles survivraient dans une décennie. Cette affirmation illustre bien son pragmatisme au détriment des sentiments. En effet, si des amendes liées à la réglementation CAFE venaient à éliminer certains concurrents comme Volkswagen ou Renault, cela pourrait s’avérer bénéfique pour Stellantis.

Un changement de cap surprenant

Il est intéressant de noter que Tavares, souvent critique envers l’Europe et la promotion de la voiture électrique, exprime désormais des opinions bien différentes. Selon un article des Échos, il affirme : « Si vous roulez dans un de nos véhicules électriques, vous tomberez d’accord avec moi : ce sont de meilleures voitures, en termes de dynamique, de silence, bref, en tous points. » Ce retournement en quelques années peut être perçu comme positif par ceux qui soutiennent la transition vers l’électrique, mais il y a un doute quant à sa sincérité.

Stratégies divergentes : collaboration ou compétition ?

Luca de Meo, en raison de son double rôle chez Renault et à l’ACEA, essaie d’adopter une approche collaborative, visant une solidarité entre les constructeurs. En revanche, Carlos Tavares semble privilégier une stratégie individuelle, n’hésitant pas à s’aliéner ses concurrents. Il est légitime de se demander si une telle approche sera durable à long terme, surtout lorsque même les constructeurs chinois savent faire preuve de coopération lorsque leurs intérêts communs sont en jeu.

Chaque semaine, la newsletter Watt Else propose un édito riche en réflexions et une sélection d’actualités sur l’univers de la mobilité électrique. N’hésitez pas à vous abonner pour rester informé.

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