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Hollow Knight: Silksong, la suite tant attendue, impressionne déjà les joueurs et les fans de la saga. Après seulement trois heures de jeu, l’auteur de cette critique se dit littéralement submergé—dans le bon sens du terme—par l’immersion et les possibilités offertes par ce nouvel épisode d’un des jeux vidéo les plus attendus de ces dernières années. Le titre réduit rapidement l’intrigue d’introduction de son prédécesseur pour proposer des chemins variés et les outils nécessaires pour les explorer en toute confiance. Si l’on est encore loin d’en mesurer toutes les implications, l’impression initiale est claire: Silksong répond déjà aux attentes élevées entourant ce véritable phénomène.
Une héroïne qui parle et une narration soignée dans Hollow Knight Silksong
Le changement le plus immédiat pour les fans concerne notre nouvelle héroïne : Hornet n’est plus aussi silencieuse que le petit compagnon du premier opus. Elle possède personnalité et charme, dialoguant avec les insectes rencontrés à travers Pharloom. Cette narration ajoutée peut sembler déstabilisante au départ, mais Hornet demeure globalement stoïque—confiante, amicale avec prudence, et prête à dire ce qu’elle pense tout en laissant les autres prendre la parole. C’est une évolution qui apporte de la texture sans rompre l’atmosphère calme qui a toujours défini Hollow Knight.
L’écriture est, une fois de plus, de haute volée. Elle reste poétique et énigmatique sans jamais tomber dans le pompier, offrant un équilibre entre personnages sérieux et moments d’humour léger. On retient notamment une scène où un pèlerin chante devant une porte, pour ensuite revendiquer le mérite lorsque vous actionnez le levier véritable. Cette attention au détail et à la qualité demeure une marque de fabrique, et l’univers de Pharloom continue de susciter la curiosité pour des lieux et des personnages encore à découvrir, le tout accompagné d’une bande-son qui promet de rester dans les oreilles longtemps.
Personnalisation et profondeur des équipements
Silksong fait évoluer le système de personnalisation avec une approche colorimétrique des talismans qui déterminent vos capacités. Les insignes allouant des effets sont désormais répartis par couleur, ce qui vous force à prioriser lorsque plusieurs options se chevauchent. Par exemple, de nombreuses premières options s’insèrent dans l’emplacement jaune, vous amenant à choisir entre des ennemis qui laissent plus de monnaie ou des pickups automatiques lorsque celles-ci apparaissent.
Cette logique se prolonge dans une attaque secondaire (pour l’instant, un rapide poignard lancé) et même dans des Crest qui transforment radicalement votre attaque, comme si vous échangeiez d’arme. L’impression générale est celle d’une grande souplesse, avec la promesse de construire des builds cohérents en fonction de ses préférences. Le système peut —à tort— proposer de fausses options ou conduire vers des chemins évidents, mais si l’équilibrage est bien mené, il ouvre la porte à des styles de jeu très différents et personnalisables.
Punition, progression et équilibre du challenge
Silksong ne se montre pas du genre à adopter la carte douce. Il peut punir les explorations téméraires, notamment lorsque vous perdez une monnaie appelée Rosaries à votre mort et devez effectuer une course au corps pour la récupérer. Les ennemis peuvent aussi être suffisamment coriaces pour vous pousser à faire ce trajet si vous poussez trop loin votre exploration. Cependant, le jeu propose des mécanismes d’atténuation, comme la possibilité de payer pour mettre vos Rosaries de côté sous forme d’un objet consommable, ou des options qui réduisent vos pertes à la mort, tout en déliant certaines améliorations de ce seul et unique resource. Le tout semble déjà prometteur pour réduire la frustration par rapport à Hollow Knight.
Cartographie et progression guidée
L’un des reproches fréquents envers le premier Hollow Knight était un système de carte initialement maigre, avec des zones qui s’ouvraient difficilement et obligeaient à revenir en ville pour acheter des améliorations avant que la carte n’évolue. Silksong répond en plaçant les améliorations essentielles sur votre chemin, avant même que tout n’entre dans une phase d’ouverture plus large. Autrement dit, vous obtenez les upgrades plus tôt et plus facilement, tout en conservant le frisson de l’exploration d’un territoire inconnu et la quête de refuges où faire une pause lors de vos explorations les plus risquées.
Premières impressions et attentes pour l’avenir
Il est difficile de tout révéler après quelques heures, mais l’impression générale est que Silksong ne réinvente pas la roue tout en refusant de se contenter de faire du surplace. Le jeu n’a pas parlé de toutes ses capacités encore, et la taille annoncée —notamment en vue d’un potentiel speedrunning 100%— semble importante, avec la barre fixée à un temps plus conséquent que Hollow Knight. Pour l’instant, Silksong confirme ce que l’on attendait d’un successeur: il respecte les fondamentaux qui ont fait le succès du premier épisode, tout en apportant des modifications qui enrichissent l’expérience et élargissent les possibilités de jeu.
Hollow Knight Silksong s’impose ainsi comme une suite qui affirme ses ambitions sans renier ce qui rendait Hollow Knight si remarquable. L’équilibre entre exploration, narration et progression personnalisable promet de séduire à la fois les anciens fans et les nouveaux joueurs, avec une expérience de jeu vidéo qui s’annonce riche, complexe et terriblement captivante dans Pharloom.