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Les NFT, ou jetons non fongibles, ont connu une ascension fulgurante et ont été au cœur d’une bulle spéculative entre 2020 et 2022. Cependant, cette bulle a éclaté, provoquant un krach qui a laissé de nombreuses entreprises et investisseurs dans le désarroi. Malgré ce déclin, la technologie des NFT continue d’évoluer dans l’ombre.
Un engouement éphémère
Les NFT étaient présentés comme l’avenir du marché de l’art, des jeux vidéo, et même d’internet. En 2020 et 2021, des ventes de NFT ont atteint des montants astronomiques, atteignant parfois des millions d’euros. Cependant, l’effondrement de la plateforme d’échange FTX en 2022 a marqué le début d’une chute vertigineuse pour ce marché. La spéculation excessive et la volatilité des cryptomonnaies ont contribué à cette débâcle.
La technologie en question
Les NFT fonctionnent comme des certificats numériques échappant aux contrefaçons, inscrits sur des blockchains. Ils sont vantés comme des solutions pour certifier l’origine d’un objet dans un monde où la désinformation est omniprésente. De plus, ils sont associés à la promesse d’un internet décentralisé, souvent appelé « web3 », et à des expériences immersives dans le métavers.
Des chiffres alarmants
Les volumes d’échanges de NFT ont chuté dramatiquement. Selon l’analyste DappRadar, au premier trimestre 2025, il n’y avait que 7 millions d’échanges de NFT pour un total de 1,5 milliard d’euros. Les NFT artistiques, en particulier, ont souffert, avec une estimation de 95 % des collections ne valant plus rien en 2023. Les chiffres montrent que les échanges sont passés d’environ 3 milliards d’euros en 2021 à seulement 23,8 millions d’euros en 2025.
Un désintérêt croissant en France
La tendance est également visible en France, où un sondage de début 2025 a révélé que seulement 3 % des Français possédaient au moins un NFT, une baisse par rapport aux années précédentes. De nombreuses marques, comme Renault et Lacoste, qui avaient investi dans les NFT, ont récemment abandonné leurs initiatives, laissant leurs projets sans suite.
Des entreprises en difficulté
Des entreprises qui avaient misé sur les NFT, comme Carrefour et Ubisoft, ont revu leurs ambitions à la baisse. Plusieurs d’entre elles, comme Nike, font face à des poursuites judiciaires. Clément Téqui, ancien PDG d’une société de conseil, évoque la désillusion des clients après le krach, soulignant que beaucoup ont arrêté leurs projets liés aux NFT après l’effondrement de FTX.
Perspectives d’avenir
Cependant, certains experts restent optimistes quant à l’avenir des NFT. Karen Jouve, directrice d’un cabinet de conseil, affirme que des projets liés à la blockchain et à la « tokenisation » continuent de se développer dans les entreprises. Selon elle, les NFT peuvent encore avoir des applications utiles, telles que la création de certificats numériques ou la traçabilité de produits.
Les critiques persistent
Malgré les espoirs de certains, de nombreux experts, comme Pablo Rauzy, pointent les limites des NFT. Ils contestent l’idée que ces jetons représentent de véritables titres de propriété et soulignent l’importance d’un cadre juridique pour protéger les droits des utilisateurs. De plus, ils mettent en garde contre la complexité inutile que les NFT peuvent apporter dans des secteurs comme le jeu vidéo.