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Depuis 2013, Pierre-Lucien Bertrand, éditeur au Bugue en Dordogne et cinéaste, s’est lancé dans une quête passionnante pour découvrir et préserver des trésors préhistoriques. Avec l’aide de sa passion et de sa détermination, il a révélé des gravures et sculptures sur une vingtaine de sites, tout en cherchant à les authentifier.
Une passion sans limites
Bien qu’il ne soit ni archéologue ni historien, Pierre-Lucien Bertrand, âgé de 72 ans, est convaincu que les milliers d’objets, outils et statuettes qu’il a trouvés datent de la protohistoire, une période qui s’étend de l’âge des métaux à l’apparition de l’écriture. Ses recherches l’ont conduit dans les falaises et forêts du Bugue, de Journiac, Mauzens-et-Miremont à Savignac-de-Miremont.
Il estime avoir identifié des centaines de peintures rupestres et gravures sur divers emplacements, bien que la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) n’ait pas encore reconnu officiellement ses découvertes.
Des œuvres d’art ancien
Dans une grotte de huit mètres de haut, située au cœur de la forêt du Bugue, Pierre-Lucien Bertrand a découvert des gravures qu’il considère comme celte-gauloises. * »Ça, c’est un cheval gravé. Vous avez 200 gravures et bas-reliefs dans cette grotte. C’est un trésor absolu. C’est le Lascaux celte-gaulois, »* affirme-t-il avec enthousiasme.
La grotte, découverte en 2022, présente des motifs tels que des poissons et des sangliers. Bertrand explique que les artistes préhistoriques utilisaient les fissures et le relief de la pierre pour créer des formes animales, ce qui pourrait dater ces œuvres de plus de 3.000 ans.
Un héritage à préserver
Sa dernière découverte, réalisée en début d’année, concerne une grotte à Savignac-de-Miremont avec des dessins d’éléphants et d’oiseaux. Cependant, c’est une carrière qu’il a dégagée après un an de travail qui l’a particulièrement marqué. * »C’était un dépôt d’ordures, »* dit-il, se remémorant ses efforts pour rendre ce site accessible.
Pierre-Lucien Bertrand avait initialement exploré ces falaises pour un film sur la préhistoire. En enlevant la terre, il a mis à jour des sculptures et outils, dont certains sont maintenant exposés chez lui.
Appel à la reconnaissance
Bien que la préfecture ait reçu des courriers de Bertrand, son travail n’a pas été officiellement reconnu. Aucun agent de la DRAC n’a encore inspecté ses découvertes. Pourtant, il exprime le souhait que ses trouvailles soient protégées et accessibles au public. Aujourd’hui, il partage ses connaissances à travers des visites gratuites.
Dans le but de compiler ses recherches, Pierre-Lucien Bertrand a également écrit un livre qu’il a envoyé au maire du Bugue, qui n’était pas au courant de ses travaux. * »C’est la première occupation humaine sociétale de toute cette région, après la préhistoire bien entendu, »* conclut-il avec fierté.