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La sous-consommation virale : un phénomène des réseaux sociaux

by Sara
La sous-consommation virale : un phénomène des réseaux sociaux

La sous-consommation virale : un phénomène des réseaux sociaux

Sur les réseaux sociaux, de nombreux jeunes exhibent des objets du quotidien en dépit de leur ancienneté, tels que des bouteilles d’eau datant de 12 ans, des chandails de lycée avec des trous rapiécés et des torchons confectionnés à partir de vieux t-shirts découpés.

Une tendance en pleine expansion

Cela fait partie d’un mouvement en pleine croissance sur les réseaux sociaux, surnommé « sous-consommation virale » ou « underconsumption core ». Les utilisateurs partagent fièrement leurs réussites en utilisant ce qu’ils possèdent déjà et en réutilisant divers articles ménagers au lieu de les remplacer, tout en réalisant des économies.

Christine Lan, créatrice de contenu établie à Montréal, trouve cette tendance particulièrement enthousiasmante. Elle déclare : « Cette tendance est vraiment rafraîchissante parce qu’il s’agit simplement de tirer le meilleur parti de ce que l’on a. » Elle souligne également l’importance d’acheter des produits de bonne qualité et durables.

Un phénomène inspiré par la réalité économique

Les experts suggèrent que la sous-consommation est une réinterprétation du minimalisme, influencée par les conditions économiques actuelles et un taux de chômage élevé, particulièrement parmi les jeunes. François Côté, directeur de Fig Financial, explique que le manque d’emploi créé des difficultés qui rendent difficile la surconsommation.

Le taux de chômage au Canada a atteint 6,4 % en juillet, selon les données de Statistique Canada. Cette tendance est encore plus marquée chez les jeunes, dont le taux de chômage s’élève à 14,2 % ce même mois. Ce chiffre représente le plus haut niveau de chômage chez les jeunes en dehors des périodes de pandémie depuis plus d’une décennie, comme le souligne un rapport de BMO Economics.

Une prise de conscience accrue parmi les jeunes

Emily Gardner, vice-présidente chez Spring Financial, constate que de plus en plus de jeunes adultes choisissent de dépenser leur argent de manière réfléchie, en se concentrant sur leurs priorités. Elle prédit que le concept de « sous-consommation virale » pourrait évoluer, mais l’idée d’une consommation consciente continuera sans aucun doute à se développer.

« Alors que les défis économiques persistent, les gens sont plus susceptibles d’adopter des pratiques de sous-consommation, cherchant à vivre de manière plus durable à long terme, plutôt que de simplement suivre une tendance passagère », affirme-t-elle.

Normaliser la sous-consommation dans notre quotidien

Jennifer Wang, pharmacienne et créatrice de contenu, prône depuis des années l’importance des achats responsables. Elle encourage ses abonnés à prêter attention à la qualité des vêtements qu’ils achètent. Sa devise, « achetez moins mais achetez bien », exprime bien sa philosophie. Pour elle, la sous-consommation devrait devenir le standard.

Elle critique aussi la surconsommation générée par certains influenceurs et souligne que l’individu moyen ne suit pas cette tendance à grande échelle. Selon elle, beaucoup réalisent qu’il n’est pas nécessaire de dépenser de l’argent pour des articles qui ne seront pas utilisés à long terme.

Équilibrer consommation et bien-être

Omar Fares, enseignant à la Ted Rogers School of Management de l’Université métropolitaine de Toronto, met en lumière la confusion entourant le concept de consommateur sain. « Le minimalisme n’est pas synonyme de renoncement aux besoins fondamentaux, car cela peut engendrer une détresse émotionnelle à long terme », avertit-il.

Pour trouver un équilibre, M. Côté de Fig Financial suggère d’établir un budget réaliste. « Considérez votre vie personnelle comme une mini-entreprise. Établir un budget et comprendre ses dépenses sont des étapes essentielles pour adopter une consommation durable », ajoute-t-il. Il met en garde contre les extrêmes de la surconsommation et des achats impulsifs qui peuvent mener à des dettes.

En résumé, la sous-consommation virale représente un désir croissant de consommer de manière plus réfléchie et durable, une tendance à suivre avec attention dans notre société moderne.

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