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5 films zombies méconnus à (re)découvrir d’urgence

by Sara
5 films zombies méconnus à (re)découvrir d'urgence
France, USA

À l’occasion de la sortie de “28 Ans plus tard”, la suite de la saga réalisée par Danny Boyle, revenons sur cinq grands films de zombies/morts-vivants trop peu connus de l’histoire du cinéma.

Le Mort-Vivant réalisé par Bob Clark, 1974

Sorti en 1974 aux États-Unis, Le Mort-Vivant raconte l’histoire d’Andy Brooks (Richard Backus), un jeune soldat américain, qui après sa mort sur le front vietnamien, retourne en zombie dans sa bourgade natale. À l’instar de ses brillants contemporains, le réalisateur Bob Clark et le scénariste Alan Ormsby s’inscrivent avec ce film dans la veine profondément politique du cinéma américain des années 1970.

Mais à la générosité spectaculaire du génial Zombie (1978), Le Mort-Vivant préfère une violence réaliste et clinique. En résulte un film âpre et pessimiste où le zombie y est la métaphore, simple mais terriblement belle, de la décomposition de l’idéal de vie bourgeois américain. L’enfant joyeux au futur prometteur revient du front mutique, violent et monstrueux.

Même l’injonction à faire famille ne résiste pas au retour de cette jeunesse sacrifiée. Querelles parentales, alcoolisme du père, déni de la mère, rejet de la sœur : si Le Mort-Vivant est un beau film d’horreur, c’est surtout un grand drame familial.

Réincarnations réalisé par Gary Sherman, 1981

Malgré son célèbre duo de scénaristes, Réincarnations est une belle curiosité injustement tombée dans l’oubli. On y suit le shérif d’une petite bourgade (James Farentino), qui enquête sur une série de meurtres dont les victimes reviennent mystérieusement à la vie.

Il faut dire que Réincarnations est un drôle d’objet. Il est à la fois une série B aux mises à mort graphiques et une pure étrangeté à la macabre mélancolie. Le film jouit simultanément d’une générosité twilight-zonesque et d’une beauté formelle étourdissante.

Notons que Réincarnations fait partie des œuvres de chevet du grand cinéaste Kiyoshi Kurosawa. Ce n’est pas si étonnant, tant le film partage avec ceux du réalisateur japonais l’angoisse profonde de se retrouver un jour chez soi et de ne pas y reconnaître celle·ux qu’on aime.

Braindead réalisé par Peter Jackson, 1992

Sur un ton plus léger, comment ne pas évoquer le jouissif Braindead. Bien que moins confidentiel que le reste de cette liste, sa popularité n’est toujours pas proportionnelle à son niveau de maestria. Ce gigantesque cartoon gore est une orfèvrerie de cinéma.

Avec un budget de production d’environ 2,8 millions d’euros, Peter Jackson et ses équipes ont réalisé un feu d’artifice d’effets spéciaux stupéfiant de foisonnement et de créativité. Braindead est un festival de cinéma de tous les instants, incarné par une mise en scène à l’invraisemblable générosité.

DellaMorte DellAmore réalisé par Michele Soavi, 1994

DellaMorte DellAmore est peut-être le film le plus étrange de cette liste. Si son postulat de départ est simple, le long métrage avec Rupert Everett déploie un imaginaire foisonnant incarné par un savant mélange des genres.

Horreur gothique, érotisme sexy, comédie Grand-Guignol et romantisme macabre : DellaMorte DellAmore est un film incroyablement hybride. Dans ce fourmillement d’idées et de registres, le long métrage touche par son jusqu’au-boutisme.

Vote ou crève réalisé par Joe Dante, 2005

Retour au politique avec Vote ou crève, le segment réalisé par Joe Dante de la série télé Les Maîtres de l’horreur. Des soldats américains morts sur le champ de bataille d’une guerre qui n’est pas nommée reviennent aux États-Unis pour voter contre la réélection d’un président républicain.

Si l’idée sonne comme une blague, Vote ou crève est surtout une œuvre profondément acide et enragée, s’attaquant brutalement à l’opportunisme des politicien·nes et des médias de masse.

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