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Célia Maulian-Friman : L’art du papier japonais à Troyes

by Sara
Célia Maulian-Friman : L'art du papier japonais à Troyes
France

Dans l’Aube, la plasticienne Célia Maulian-Friman réinvente l’art du papier japonais à travers ses sculptures uniques. Fabriquant elle-même son papier washi, cet élément culturel emblématique du Japon, elle transforme cette matière en œuvres d’art dans son atelier situé à Troyes.

La magie du washi

Célia Maulian-Friman évolue dans l’univers du papier depuis de nombreuses années. En tant que styliste, elle l’utilisait pour le patronage avant de découvrir le washi. Cette révélation l’a conduite à abandonner la création de vêtements traditionnels pour se consacrer à la sculpture, mettant en avant une nouvelle matière première : le papier. Installée à Troyes depuis 2022, elle expose ses sculptures à l’atelier Gingko, un espace dédié à la résidence d’artistes.

Célia Maulian-Friman joue sur la transparence avec le papier traditionnel japonais, le washi.

Une technique artisanale complexe

Le washi, avec ses longues fibres entrelacées, est à la fois souple et résistant. Au Japon, il est utilisé pour une variété d’objets allant des paravents aux luminaires en passant par l’origami. Célia explique : « Je fabrique moi-même le washi. Cette technique combine trois matières : le kozo, l’écorce du mûrier, la racine d’hibiscus qui sert de liant, et de l’eau. » Son expérience au Japon, où elle a voyagé à quatorze reprises, lui a permis de maîtriser cette technique.

La création de ce papier artisanal est un processus long, nécessitant jusqu’à cinq jours, incluant le temps de séchage. Célia consacre plusieurs heures à la fabrication d’une seule feuille, considérant chaque étape tout aussi essentielle que le résultat final. Elle plie, froisse, imbibe et brode le papier pour donner vie à ses créations.

Des vêtements en washi dans l'atelier de Célia Maulian-Friman à Troyes.

Des œuvres oniriques et délicates

Les sculptures de Célia sont souvent décrites comme des œuvres oniriques. Selon elle, le washi agit comme une seconde peau, mettant en valeur sa transparence et son grain. Elle utilise fréquemment la moelle de rotin pour accentuer la délicatesse de ses œuvres. « Je joue sur la transparence, c’est apaisant pour moi. Dans mon atelier, tout est blanc, une couleur qui me correspond », confie-t-elle.

Expositions à venir

Depuis quatre ans, Célia expose ses sculptures, après avoir travaillé pour une maison de mode japonaise et lancé sa propre marque de vêtements pour enfants. Aujourd’hui, ses sculptures sont présentées dans son atelier à Gingko, où des vêtements et des kimonos semblent flotter, créant une illusion de légèreté. « Le vêtement revient naturellement, même sous forme de parure. Cela invite les visiteurs à découvrir le travail réalisé », souligne-t-elle.

En février 2025, elle présentera ses œuvres à Londres, mais avant cela, une pièce majeure sera exposée au réfectoire des Cordeliers à Paris lors du salon d’Hiver de la Société nationale des beaux-arts. Célia exprime sa fierté pour cette reconnaissance : « C’est un honneur, car ce sont mes pairs qui choisissent les artistes à exposer ! »

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