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Critique d’Un monde merveilleux : Blanche Gardin dans une comédie robotique décevante

by Sara
Critique d'Un monde merveilleux : Blanche Gardin dans une comédie robotique décevante
France

Dans « Un monde merveilleux », le premier long-métrage de Giulio Callegari, la comédie d’anticipation sociale se heurte à une intrigue déjà vue, malgré la présence prometteuse de Blanche Gardin. Ce film dystopique explore un univers où les robots domestiques envahissent le quotidien, mais peine à convaincre par son traitement et sa narration.

Une distribution intrigante mais un scénario décevant

Aux côtés de Blanche Gardin, on retrouve la jeune Laly Mercier et le robot T-0 incarné par Angélique Flaugère. Bien que l’humoriste ait brillé dans le passé par son naturel et son charme, notamment dans la comédie romantique « Tout le monde aime Jeanne », elle ne parvient pas à insuffler à ce récit un souffle suffisant pour le rendre captivant.

Le film décrit un futur proche où chaque foyer possède un robot domestique, ces machines blanches évoquant les Stormtroopers de « Star Wars » qui errent parmi une foule indifférente. Max, ancienne professeure de français campée par Blanche Gardin, se dresse contre cette robotisation croissante.

Synopsis : une quête désespérée

Après avoir été licenciée, Max et sa fille Paula (Laly Mercier) survivent à Paris par de petits trafics. Leur aventure débute par l’enlèvement d’un robot T-0 servant d’assistant dans un Ehpad. En tentant de le vendre sur le marché noir, Max découvre que ce modèle est obsolète et sans valeur. Pire encore, elle perd la garde de sa fille, qui est placée dans un foyer en Bretagne.

Commence alors un road-trip où Max, accompagnée de ce robot bavard et souvent insupportable, part à la reconquête de Paula, traversant routes et paysages bretons balayés par le vent et la pluie.

La jeune Laly Mercier, le robot T-0 (Angélique Flaugère) et Blanche Gardin, dans le film Un monde merveilleux

Un road-movie qui se perd en route

Ce qui aurait pu être une comédie sociale et d’anticipation originale vire au mélancolique et au monotone. Le film dépeint des scènes où les robots sont omniprésents, que ce soit en supermarché, à l’hôpital ou dans des commissariats, mais ces images ne suffisent pas à animer un récit qui s’effrite en une succession de saynètes à la tonalité triste.

Le personnage de Max semble plus accablé que combatif, ce qui détonne dans un genre où la satire sociale et l’humour pourraient être moteurs. De plus, la thématique de l’inhumanité accentuée par la technologie a déjà été explorée avec plus de finesse dans plusieurs films cultes.

Des références incontournables dans le cinéma de robots

La comparaison s’impose avec des œuvres majeures telles que :

  • Robot and Frank (2012) de Jake Schreier, mettant en scène Frank Langella
  • I, Robot (2004) d’Alex Proyas avec Will Smith
  • Real Steel (2011) de Shawn Levy avec Hugh Jackman
  • Bicentennial Man (1999) de Chris Columbus
  • Chappie (2015) de Neill Blomkamp

Ces films ont su aborder avec originalité et profondeur la relation entre humains et robots, creusant des réflexions souvent poignantes sur la société et la technologie.

Un hommage raté à Aldous Huxley

Le titre même du film, « Un monde merveilleux », fait référence au chef-d’œuvre d’Aldous Huxley Le Meilleur des mondes. Malheureusement, Giulio Callegari semble s’emmêler dans les fils électriques de sa propre création, livrant un film dont le potentiel reste inexploité.

Blanche Gardin, pourtant actrice de talent, se retrouve embarquée dans une aventure qui ne lui rend pas justice, laissant le spectateur sur une impression de gâchis.

Note : 1/4

source:https://www.lefigaro.fr/cinema/notre-critique-d-un-monde-merveilleux-blanche-gardin-perdue-dans-une-navrante-comedie-robotique-20250506

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