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Darren Aronofsky se réinvente avec une comédie énergique et surprenante

by Sara
France

Darren Aronofsky, comédie, film d’action, Austin Butler, Zoë Kravitz : le réalisateur américain, connu pour ses œuvres sombres, surprend en signant une comédie d’action énergique et débridée portée par Austin Butler et Zoë Kravitz.

Darren Aronofsky, comédie, film d’action, Austin Butler, Zoë Kravitz : une volte‑face inattendue

Austin Butler dans Pris au piège
Austin Butler dans Pris au piège de Darren Aronofsky. © Niko Tavernise – Copyright © 2024 CTMG

Après des films marqués par l’intensité psychologique et le malaise — Requiem for a Dream (2000), The Wrestler (2008), Black Swan (2010) — Darren Aronofsky change de ton. Son nouveau long métrage, Pris au piège, se présente comme un « feel good movie » teinté d’humour noir et de scènes d’action spectaculaires, produit par Sony Pictures et mettant en vedette Austin Butler et Zoë Kravitz.

Contrairement au huis clos théâtral de The Whale (2022), qui avait permis à Brendan Fraser de remporter l’Oscar du meilleur acteur en 2023 pour son rôle d’un homme obèse pesant 272 kg, Aronofsky propose ici un film plus ouvert, vif et résolument divertissant, tout en conservant son goût des séquences-choc.

Retour à l’East Village en 1998 et sources du film

L’action se déroule en 1998, dans le Lower East Side de Manhattan. Le réalisateur situe l’histoire dans un New York où Rudy Giuliani est maire, les téléspectateurs regardent le très trash Jerry Springer Show sur NBC et les clubbeurs fréquentent le Twilo aux sons du DJ Junior Vasquez. Aronofsky, New‑Yorkais très attaché à sa ville, célèbre ce retour aux lieux de ses débuts : c’est dans l’East Village qu’il avait tourné son premier long métrage, π (Pi), en 1998.

Le film est l’adaptation d’Increvable, un roman de l’Américain Charlie Huston publié en 2005. Huston, admiré par Stephen King et Harlan Coben, a lui‑même adapté son livre pour l’écran. Scénariste et auteur de comics — il a écrit pour Wolverine, Deadpool et The Punisher — Huston a mis vingt ans pour porter sa série noire au cinéma.

Intrigue, personnages et tonalité

L’histoire se déroule sur cinq jours et suit Hank Thompson, interprété par Austin Butler, un trentenaire ex‑espoir du baseball contraint d’arrêter après une blessure et un grave accident de voiture dans sa jeunesse. Hank a quitté la Californie pour New York, travaille de nuit comme barman et tente de lutter contre l’alcoolisme. Sa petite amie, Yvonne, est jouée par Zoë Kravitz ; leur relation sur l’écran dégage une forte tension sexuelle.

La bascule dramatique intervient lorsqu’Hank accepte de garder le chat Bud, appartenant à son voisin Russ (Matt Smith), un punk anglais à la crête iroquoise. Il ignore que la litière du chat renferme la clé d’un garde‑meuble contenant quatre millions de dollars — soit environ 3,7 M€ — et que cette clé est recherchée par une galerie de personnages aussi violents qu’absurdes.

Parmi eux : Colorado, un truand portoricain au comportement explosif interprété par le chanteur Bad Bunny ; des tueurs de la mafia russe incarnés par Yuri Kolokolnikov et Nikita Kukushkin ; et deux rabbins délirants, Lipa et Schmully, campés par Liev Schreiber et Vincent D’Onofrio, qui ont travaillé leur accent yiddish pour ces rôles.

Pris au piège oscille entre comédie et polar d’action. L’humour y est souvent noir et radical, et Aronofsky n’hésite pas à choquer le spectateur avec des séquences brutales — l’une d’elles est particulièrement abrupte à la quarantième minute. Le réalisateur use aussi d’un humour qui malmène son héros : Austin Butler sert de punching‑ball, son physique de beau gosse étant volontairement abîmé pour créer un héros masochiste dans la grande tradition du film noir.

La mise en scène, très travaillée, mise sur le sens de l’espace et une maîtrise de l’image qui permettent des scènes d’action spectaculaires : Hank se retrouve suspendu à un escalier de secours d’un immeuble de six étages, puis livré à une longue poursuite dans les rues de Chinatown. Le rythme soutenu et l’énergie visuelle servent un divertissement qui ne laisse que peu de temps au spectateur pour réfléchir.

La bande originale, signée par le groupe britanique Idles, participe à l’intensité du film et accentue son caractère fracturé et jubilatoire. Au‑delà de l’action, Pris au piège est aussi une histoire de rédemption : un homme qui fuit ses démons finit par décider de les affronter, dans le cadre d’une relation amoureuse qui tient une place centrale.

Pris au piège de Darren Aronofsky est en salle depuis ce mercredi 27 août.

Darren Aronofsky | Comédie | Film Daction | Austin Butler | Zoë Kravitz | Cinéma | New York | France
source:https://www.lepoint.fr/pop-culture/pris-au-piege-quand-darren-aronofsky-s-eclate-enfin-et-nous-avec-lui-27-08-2025-2597088_2920.php

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