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Les artistes arabes brillent à Art Basel Paris 2024
La capitale française a accueilli l’un des plus grands salons d’art contemporain au monde, « Art Basel Paris », qui s’est tenu dans le célèbre Grand Palais historique. Ce panorama impressionnant a rassemblé 195 galeries du monde entier.
Sous la célèbre coupole en verre du Grand Palais, les amateurs et collectionneurs d’art contemporain ont pu découvrir les œuvres d’artistes provenant de 42 pays, dont 64 galeries de France, offrant ainsi une expérience unique marquée par l’excellence artistique et le patrimoine culturel pour le public local et international.
Un déplacement symbolique
Le déménagement vers le Grand Palais récemment rénové, l’un des lieux d’exposition les plus emblématiques et historiques au monde, célèbre le lien profond d’Art Basel avec la capitale française et son écosystème culturel exceptionnel.
Ce salon a permis d’élargir l’exploration des scènes et mouvements artistiques majeurs, créant ainsi une expérience dynamique et stimulante pour les visiteurs, tout en renforçant la position de Paris en tant que centre névralgique du marché de l’art mondial.
Les défis du marché de l’art
Le directeur d’Art Basel, Clément Doulibin, s’est réjoui de pouvoir enfin organiser l’édition 2024 dans le Grand Palais, ajoutant qu’il y a eu 41 nouvelles galeries et plusieurs segments thématiques. « Les couloirs et terrasses de cet endroit mythique offrent une perspective unique à l’exposition », a-t-il déclaré.
Doulibin a souligné l’importance de rendre l’art contemporain plus inclusif en présentant des œuvres qui n’avaient pas été vues auparavant et qui n’avaient pas reçu la reconnaissance qu’elles méritaient.
Focus sur la création arabe
Cette année, Art Basel met en avant trois secteurs principaux : les « expositions », « les apparitions » dédiées aux artistes émergents et « la proposition », un nouveau secteur mettant en lumière des propositions curatoriales non conventionnelles, incluant des créations antérieures à 1900.
Concernant la participation marquante des artistes et galeries arabes, le directeur de l’exposition a noté que cette présence « est d’une grande importance pour cette édition », avec la première participation d’une galerie marocaine à travers les œuvres emblématiques de Mohamed Melihi.
Un succès populaire
Le salon de cette année a été plus grand et plus populaire que l’édition précédente, attirant plus de 65 000 visiteurs. Certaines œuvres ont été vendues à des prix astronomiques, comme la sculpture « Spider » de Louise Bourgeois, vendue pour 20 millions de dollars.
Mohamed Melihi, considéré comme un pionnier de l’art moderne au Maroc, a reçu une attention particulière, avec des œuvres exposées allant de 1958 à 2012, reflétant les moments clés de sa carrière.
Des voix contemporaines
Yasmine Barada, cofondatrice de la galerie Loft, a souligné la richesse de la scène artistique contemporaine marocaine. « Nous sommes ravis de participer en tant que première galerie marocaine à ce grand salon, représentant le Maroc qui joue un rôle clé dans le dialogue culturel entre le monde africain et occidental », a-t-elle déclaré.
Le marché de l’art marocain, auparavant principalement local, devient de plus en plus ouvert, attirant l’attention de collectionneurs d’art étrangers.
Messages et représentations
Andrée Safir-Zumler, propriétaire de la galerie Safir-Zumler, a mis en avant l’importance de l’art engagé, avec des œuvres abordant des thématiques telles que les droits humains. « Nous faisons de notre mieux pour garder la lumière allumée et faire de nos artistes des phares dans l’obscurité », a-t-elle expliqué.
Alors que la région du Moyen-Orient traverse des conflits, ces artistes contribuent à la narration de l’histoire à travers leur art, créant un espace de réflexion et de dialogue.