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Les Rencontres de la photographie d’Arles 2025 : treize expositions à ne pas manquer

by Sara
Les Rencontres de la photographie d'Arles 2025 : treize expositions à ne pas manquer
France

Sur les bords du Rhône, 200 portraits grand format battent au vent. Sur les murs de la ville, des images sont collées à l’arrache, comme dans un fanzine géant. Dans les vitrines d’une boulangerie, des amateurs exposent leurs travaux. Le ton est donné : aucun moyen d’échapper à la photographie à Arles. Pour deux mois, comme chaque année depuis 1970, Arles devient le centre du monde de la photographie. Voici treize expositions à ne pas rater aux Rencontres de la photographie 2025 : « Images indociles », qui ont lieu jusqu’au 5 octobre 2025 dans des dizaines de lieux de la ville d’Arles, In et Off compris.

1. Nan Goldin, rock star de la photo

Nan Goldin. 'La Mort d'Orphée', 2024. Avec l'aimable autorisation de l'artiste/Gagosian. (NAN GOLDIN)

C’est la rock star de cette édition. Lorsqu’elle pénètre dans l’amphithéâtre d’Arles, toute de noir vêtue et dans le mistral, le public ressemble à une troupe d’admirateurs émus. Bien que sa silhouette soit fragile, l’artiste américaine est bien là. Elle reçoit le prix Kering Women in Motion et, avec son humour ravageur, déclare : « Je reçois un prix de la ‘femme en mouvement’ alors que je peux à peine marcher ! ». Depuis plus de cinquante ans, elle capture son entourage, entre violence et tendresse.

Dans sa dernière création, Syndrome de Stendhal (2024), exposée dans la chapelle Saint Blaise, ses photographies se confrontent aux chefs-d’œuvre de l’art classique, créant un dialogue entre ses amis nus et les grands maîtres. Goldin n’a pas oublié sa devise : « Ma photographie a toujours cherché à conjurer la perte : celle des personnes, des lieux, des expériences, des souvenirs. »

2. David Armstrong, le mélancolique dandy

David Armstrong. 'Johnny, Provincetown', fin des années 1970. Avec l'aimable autorisation d'Estate of David Armstrong. (DAVID ARMSTRONG)

Ami de Goldin, David Armstrong lui aussi pose son regard sur son entourage dans les années 1970/1980. Portraitiste classique, il soigne son cadre et sa lumière. Comme l’explique le commissaire de l’exposition, Matthieu Humery, « David ne voulait pas juste attraper un moment, il avait besoin du filtre de l’appareil. » Dans une exposition à la scénographie soignée, ses paysages brumeux évoquent une mélancolie puissante.

3. Louis Stettner, le photographe oublié

Louis Stettner. 'Manifestation pour United Farm Workers', New York, vers 1975. Avec l'aimable autorisation des Archives Stettner, Saint-Ouen. (LOUIS STETTNER)

Louis Stettner, un rebelle à sa manière, a un parcours exemplaire de liberté et de rigueur. Documentant les luttes sociales aux États-Unis, ses photographies d’un noir et blanc contrasté rendent hommage aux travailleurs dans des conditions difficiles. Sa commissaire, Virginie Chardin, souligne son intransigeance face aux galeries et aux agences de presse.

4. Yves Saint Laurent, un modèle en beauté

Irving Penn. 'Yves Saint Laurent', 1957, Paris. (IRVING PENN)

Simon Baker, commissaire de l’exposition Yves Saint Laurent et la photographie, admire les portraits réalisés par les plus grands photographes du XXe siècle. Selon lui, chaque photo montre un styliste à l’aise devant l’objectif, même lorsqu’il choisit de se montrer nu pour ses propres publicités.

5. Camille Lévêque à la recherche du père

Photographie de Camille Lévêque de la série 'In Search of the Father'. (CAMILLE LEVEQUE)

Dans l’ambiance industrielle de Ground Control, Camille Lévêque défend son projet À la recherche du père, qui explore sa quête personnelle et les rôles de genre. Elle déconstruit les images des pères et des maris, incitant à réfléchir sur la construction de la famille et de la société.

6. « On Country », l’Australie rendue aux autochtones

Michael Cook (Bidjara), série 'Majority Rule' (Parliament), 2014. (MICHAEL COOK)

L’exposition la plus ambitieuse des Rencontres, On Country : photographie d’Australie, présente des artistes explorant la colonisation et les relations des peuples autochtones avec leurs terres. Elias Redstone explique que On Country évoque les relations physiques et spirituelles à ces terres.

7. Letizia Battaglia, le courage d’une photographe

Photographie de Letizia Battaglia dans le quartier Cala à Palerme. 'La jeune fille au ballon', 1980. (LETIZIA BATTAGLIA)

Letizia Battaglia a photographié la violence de la guerre des mafias à Palerme dans les années 1980. Elle a voulu documenter la vie au milieu de cette violence, cherchant toujours à capturer la vie, malgré le chaos qui l’entoure.

8. MYOP, le collectif a 20 ans

Photographie en 2022 de Laurence Geai/MYOP, un père disant au revoir à sa famille en Ukraine. (LAURENCE GEAI)

Le collectif Myop, constitué de photojournalistes, fête ses 20 ans en exposant des œuvres qui documentent les crises mondiales. Leurs photographies témoignent de la passion de ce groupe engagé dans la narration visuelle.

9. Avec la chambre d’Éric Bouvet

Quatre ans de travail à la chambre grand format 4x5 pour une seule prise de vue sur chaque shooting avec du film Polaroïd 55 PN traité à 50 ISO, série 'Sex, love...', Éric Bouvet. (ERIC BOUVET)

Éric Bouvet, grand reporter, présente des œuvres utilisant une chambre photographique pour explorer des thèmes plus artistiques. Il cherche à laisser une trace de notre époque à travers ses images, tout en capturant le monde du sexe avec humour.

10. Marion Dubier-Clark, brodeuse de photographies

Une photographie brodée de Marion Dubier-Clark. (MARION DUBIER-CLARK)

Marion Dubier-Clark utilise la broderie pour donner une nouvelle dimension à ses photos. Ce mélange de photographie et de textile crée une esthétique joyeuse, permettant de réfléchir sur le temps et l’art.

11. Jean-Michel André, la quête des souvenirs

"La montre de mon père" (1983), 2023. Extrait de "Chambre 207". Avec l

Jean-Michel André présente son projet Chambre 207, inspiré par un drame personnel. Ce récit visuel questionne les limites de l’image et invite le spectateur à réfléchir sur le souvenir et l’oubli.

12. Et si la photo vous adressait la parole ?

"Les fils du large", diptyque issue de la série "Ligne de vie". (JAMES VIL)

James Vil propose une expérience immersive où les photographies prennent la parole grâce à un QR code, offrant une narration sonore qui enrichit l’expérience visuelle. Cette approche innovante fait dialoguer image et son.

13. Karine Sicard Bouvatier, la jeunesse détruite des déportés

Photographie d'Otto Fulop, Roumain déporté à 13 ans et demi, et Fabian par Karine Sicard Bouvatier. (KARINE SICARD BOUVATIER)

Karine Sicard Bouvatier présente l’exposition Déportés, j’avais ton âge, où elle immortalise des survivants de la déportation, accompagnés de jeunes du même âge qu’ils avaient lors de leur arrestation. Cette démarche vise à transmettre la mémoire et l’émotion au fil des générations.

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