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Une mural pour honorer le héros syrien ‘César’ à Idlib
« Le César Fried Mdehan est la voix qui a retenti pour révéler les crimes. Il est de notre devoir de le commémorer par une peinture sur le mur d’une école », a déclaré l’artiste plasticien Aziz Al-Asmar. Dans une interview, il a ajouté : « Afin que les générations ne l’oublient pas, lui qui a documenté et révélé par l’image les histoires de meurtres, de torture, et de famine, qui ont été perpétrés contre un peuple qui a appelé à la liberté et a été arrêté et torturé avec du fer, de l’acide phosphorique, ainsi que la famine et la mort. »
Le Mural de César
Aziz Al-Asmar, artiste graffeur, a expliqué que le portrait du sergent-chef Fried Mdehan, connu sous le nom de César, a été peint sur le mur d’une école dans la ville de Bensh, en Idlib, pour que les élèves connaissent l’une des personnalités les plus importantes de la révolution syrienne, qui a contribué à son succès.
Il a ajouté que César est celui qui a exposé le régime d’Assad sur la scène internationale en faisant fuiter des images de milliers de détenus qui ont été tués sous la torture dans les prisons.
Ce mural est donc un hommage à César et à toutes les personnes qui ont soutenu la révolution, sacrifiant elles-mêmes et leurs familles pour défendre la révolution syrienne et aider à exposer les crimes de la bande d’Assad contre un peuple qui a réclamé sa liberté.
Le plasticien Anis Hamdoun a déclaré que l’équipe « Pinceau de la Patrie » a réalisé cette peinture en remerciement au sergent-chef Mdehan.
Des abattoirs humains
Hamdoun a ajouté que le nom de César est devenu une icône de la révolution syrienne après la fuite de photos montrant des dizaines de milliers de corps numérotés, sans noms, alors que des mères attendaient leurs enfants emprisonnés, tandis que les corps de leurs fils étaient abandonnés dans les sous-sols des hôpitaux militaires, devenus des abattoirs humains.
Après que la personnalité de César ait été révélée, lors d’une interview spéciale sur Al Jazeera après la fuite de Assad, il était essentiel de lui adresser des remerciements pour son sacrifice, risquant sa vie et celle de sa famille et de ses proches face à un régime qui ne reconnaît ni l’humanité ni la vie privée, a poursuivi Hamdoun.
Il a également noté que des artistes ont peint de nombreuses murales sur des maisons détruites par les frappes d’Assad, inspirés par les images fuitées par César, qui ont permis au monde de comprendre que chaque détenu portait un numéro, pas un nom.
Une identité retrouvée
Hamdoun a estimé que l’apparition soudaine de César avec son identité réelle, après des années d’anonymat par peur de l’arrestation ou de la mort, représente un défi majeur. C’est pourquoi lui et ses collègues artistes ont voulu immortaliser ce souvenir.
César est l’un des principaux piliers qui ont exposé les crimes du régime d’Assad contre le peuple syrien dans les prisons et les agences de sécurité, notamment la prison de Saydnaya. Selon Hamdoun, ce que César a documenté n’est qu’une petite partie de la vérité, dont les contours restent flous, avec plus de 100 000 détenus dont le sort demeure inconnu.
Enfin, Hamdoun a adressé un message de remerciement au sergent-chef Fried Mdehan à travers cette peinture sur le mur de l’école, pour qu’elle serve de phare aux générations futures et aux enfants, et comme témoin de la réalité d’un régime qui a commis des atrocités contre le peuple syrien par l’arrestation, la disparition forcée, la torture, et le meurtre, en dissimulant les corps dans des fosses communes.