Les éditions Albert René annoncent la sortie d’un nouvel album prévue le 23 octobre, Astérix en Lusitanie, avec un premier tirage mondial de 5 millions d’exemplaires et Fabcaro aux commandes du scénario, aux côtés du dessinateur Didier Conrad.
Astérix en Lusitanie : tirage, équipe créative et date de sortie
La maison d’édition Albert René, liée au groupe Hachette, a progressivement dévoilé les premières informations autour du 41e album, Astérix en Lusitanie. Le premier tirage annoncé s’élève à 5 millions d’exemplaires à l’échelle mondiale, qui viendront s’ajouter aux quelque 400 millions d’albums écoulés depuis le lancement de la série en 1959.
Sur le plan créatif, c’est le polygraphe Fabcaro qui signe désormais le scénario, le texte précisant que « le remplacement de Jean-Yves Ferri, son prédécesseur, semble donc appelé à se prolonger ». Didier Conrad assure le dessin ; il avait été « adoubé par Uderzo lui‑même » lors de la reprise officielle de la série en 2013.
La sortie commerciale est programmée en librairie pour le 23 octobre. La couverture a été dévoilée en exclusivité par Albert René et une station de radio nationale, fournissant les premiers éléments visuels autour de l’histoire et de ses ambiances.
Indices visuels mis en avant
La couverture montre Astérix et Obélix au premier plan, revenant dans une mise en scène plus centrale que dans les derniers albums évoqués. Les deux héros déambulent sur une route pavée dont la pente évoque les ruelles élevées qui mènent aux quartiers surplombant Lisbonne. Les teintes de la couverture se distinguent par des pastels délicats et des bleus azurés, loin de l’arrière‑plan sépia et uniforme d’anciens albums.
On aperçoit à l’horizon un vaisseau phénicien, motif récurrent pour les lecteurs de la série. Un personnage, dissimulé à l’ombre d’un pilier et au regard sombre, pourrait jouer le rôle de l’antagoniste de l’histoire ; selon la tradition de la bande dessinée, ce rôle est souvent traité avec humour et caricature. La remarque éditoriale rappelle que « Goscinny ne prisait guère ce terme et lui préférait celui d’imbécile », quand il évoquait les adversaires de ses héros.
Sur le plan iconographique, le dessin d’Obélix conserve des courbes fidèles au trait d’Albert Uderzo, tandis que l’Astérix dessiné par Conrad montre une appropriation progressive du personnage, visible dans le regard et l’équilibre du protagoniste. Les observateurs noteront des références graphiques à des albums antérieurs tels qu’Astérix et le Griffon et L’Iris blanc, où la composition et la mise en scène avaient parfois relégué Obélix à l’arrière‑plan.
Le choix de la Lusitanie pour le cadre narratif s’inscrit dans une pratique informelle de la série qui consiste à alterner entre aventures « gauloises » et déplacements vers des contrées plus ou moins exotiques. La Lusitanie, province romaine couvrant une grande partie du Portugal actuel, permettra donc aux auteurs d’explorer des personnages et des spécialités locales.
Selon la communication éditoriale, le Portugal avait mené un lobbying discret mais soutenu pour accueillir enfin une aventure consacrée à son territoire. L’Espagne avait pour sa part déjà été mise en scène dès 1969 avec la parution d’Astérix en Hispanie.
Restent à découvrir les choix narratifs et humoristiques de Fabcaro et la manière dont Conrad traitera les figures et références lusitaniennes. Les informations publiées jusqu’ici se concentrent sur la couverture et la composition graphique ; le public pourra juger du contenu complet lors de la mise en vente prévue le 23 octobre.