4000 ans d’éducation en Palestine, un héritage historique
Poussé à répondre à la propagande sioniste affirmant que la Palestine occupée était un peuple analphabète dépourvu de culture littéraire, l’académicien et historien palestinien-britannique Nur Masalha (né à Galilée en 1957) retrace, dans son livre « Palestine: Quatre mille ans d’éducation et d’enseignement », l’histoire de l’émergence de l’écriture et de la culture dans la région à travers les siècles, réfutant ainsi ces allégations.
Dans ce contexte, l’auteur met en lumière l’histoire profonde de la Palestine et de son patrimoine culturel, remontant non seulement à l’époque moderne, mais également dans l’antiquité. Il souligne le rôle joué par Gaza dans l’éducation et la culture palestiniennes depuis les temps anciens, en particulier à l’époque byzantine, où la langue grecque était la langue de la littérature et de l’enseignement.
Masalha souligne également que de nombreuses découvertes de l’écriture cunéiforme et de ses parchemins ont été faites en Palestine, confirmant l’utilisation généralisée de tablettes d’argile à des fins d’alphabétisation aux XIVe et XVe siècles avant J.C.
En explorant les grandes figures de l’éducation en Palestine avant son occupation, l’auteur met en avant le rôle clé joué par des personnalités telles que Khalil Sakakini, Khalil Totah et Ahmad Samih Al-Khalidi dans l’essor de l’enseignement dans la région, jetant ainsi les bases d’une identité palestinienne moderne et dynamique.
Au lendemain de la Nakba de 1948, la dispersion du peuple palestinien et la montée de l’UNRWA ont marqué un tournant majeur dans l’histoire récente de l’éducation palestinienne. Malgré des sentiments mitigés envers l’UNRWA, l’agence a largement contribué à fournir une éducation primaire et secondaire aux enfants réfugiés palestiniens dans ses cinq zones d’intervention.
Après la Nakba, de nombreux intellectuels palestiniens en exil ont émergé en tant qu’écrivains, académiciens et penseurs publics, tandis que les enseignants et universitaires palestiniens ont enrichi les établissements d’enseignement et les universités du Golfe, en particulier au Koweït et en Arabie saoudite.
Malgré les défis post-Nakba, l’héritage éducatif palestinien a perduré, façonnant de brillantes carrières tant sur le plan académique que professionnel, démontrant ainsi la résilience et la vitalité de la culture et de l’éducation palestiniennes face à l’adversité.
En conclusion, l’histoire éducative de la Palestine témoigne d’une richesse et d’une diversité exceptionnelles, survivant à des épreuves majeures telles que la Nakba et la période postérieure, tout en continuant à inspirer les générations présentes et futures.