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La série « L’Institut », adaptée d’un roman de Stephen King, plonge les téléspectateurs dans un univers sombre et pessimiste, explorant les méandres du complotisme.
Une adaptation intrigante
En 2019, alors que la première saison de _Stranger Things_ avait déjà conquis le public, Stephen King a publié _L’Institut_ (Albin Michel), relatant la captivité d’enfants surdoués devenus sujets d’expérimentation entre les mains de fonctionnaires et de scientifiques dévoyés. King, célèbre pour ses œuvres comme _Dead Zone_ (1979) et _Charlie_ (1980), s’inscrit dans une lignée de récits abordant les relations troubles entre mutants et gouvernements, un thème qu’il a exploré bien avant les créateurs de _Stranger Things_.
Un regard critique sur l’exploitation des enfants
Avec l’arrivée de l’adaptation sérielle de _L’Institut_, quelques mois avant la cinquième et dernière saison de _Stranger Things_, la série se présente comme une version plus sombre et pessimiste que son prédécesseur sur Netflix. Ce choix artistique est également influencé par les ressources limitées dont disposent les créateurs et par le matériau d’origine. King met en lumière l’horreur de l’exploitation des enfants, dévoilant une réalité où le bien commun justifie le sacrifice de quelques-uns, sans recourir à des éléments surnaturels comme dans _Stranger Things_.
Une série à double tranchant
Malgré certaines faiblesses, tant dans la mise en scène que dans le scénario, qui font parfois trébucher la narration au fil des épisodes, _L’Institut_ parvient à maintenir une ligne narrative entre indignation et affliction. Cela en fait un spectacle captivant, difficile à quitter, bien qu’il n’apporte pas toujours le plaisir escompté.