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Alors que la date de la cérémonie des Oscars approche, les films nominés suscitent des controverses, notamment en raison de l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA). Ces préoccupations ont conduit l’Académie à une décision cruciale.
L’IA s’invite sur le grand écran
L’intelligence artificielle n’est plus un simple outil expérimental dans l’industrie cinématographique. Des films tels que The Brutalist, Dune: Part Two et A Complete Unknown l’utilisent pour améliorer les effets visuels, modifier des voix ou rajeunir des acteurs. Cependant, cette technologie soulève des questions d’éthique et de transparence.
La controverse a pris de l’ampleur lorsque The Brutalist, l’un des films en lice, a été critiqué pour son recours à l’IA en postproduction. Le réalisateur Brady Corbet a été contraint de préciser que l’outil Respeecher avait seulement servi à ajuster la prononciation de certaines répliques en hongrois, mais le débat était déjà lancé.
De l’intégration de l’IA dans le processus créatif
Actuellement, l’Académie propose un formulaire facultatif pour signaler l’utilisation de l’IA. Cependant, il semble qu’elle envisage d’aller plus loin. Les comités des différentes branches étudient désormais les diverses façons d’intégrer l’IA dans le processus créatif.
D’ici avril 2025, l’Académie pourrait adopter une règle exigeant que chaque film déclare l’utilisation de l’IA, sous peine de disqualification. L’objectif est d’assurer une plus grande transparence et de reconnaître le travail des artistes humains.
Un tournant pour le cinéma
Ce n’est plus un secret : des films comme Furiosa: A Mad Max Saga ont eu recours à des algorithmes pour fusionner les traits d’Alyla Browne et d’Anya Taylor-Joy, facilitant la transition entre les versions jeune et adulte d’un personnage. D’autres productions, telles que Dune: Part Two, ont utilisé l’IA pour optimiser la couleur des yeux, permettant ainsi un gain de temps considérable en postproduction.
Cependant, la limite entre assistance technique et création artificielle est floue. L’utilisation de l’IA pour recréer des acteurs décédés, comme dans Alien: Romulus, ou pour modifier des performances soulève des questions éthiques et juridiques.
Vers une réglementation globale ?
Le secteur cinématographique n’est pas le seul touché par ces évolutions. La musique, la littérature et d’autres formes d’art voient également l’IA transformer leurs processus créatifs. En prenant cette décision, l’Académie ouvre un débat plus large sur la place de l’intelligence artificielle dans la culture.
Cette mesure pourra-t-elle rassurer les artistes et le public ? Une chose est certaine : l’avenir du cinéma se joue aujourd’hui entre innovation et déontologie.