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Présent au Festival Juste pour Rire à Montréal, Jarry a reçu un accueil chaleureux de la part du public, qui lui a même réservé une standing ovation lors de sa performance au théâtre Maisonneuve. Ce gala, qui met en avant de nombreuses personnalités francophones, sera diffusé sur Prime Video à la rentrée. Entre deux représentations, l’humoriste a partagé ses réflexions avec la presse.
Sur le Festival Juste pour Rire
« La première fois que je suis venu, c’était il y a plus de treize ans. À l’époque, j’étais avec Jeff Panacloc, et nous faisions les premières parties d’Élie Semoun et Franck Dubosc. C’était une expérience amusante. Depuis, cela fait huit ans que je viens chaque été. En France, le public me connaît, mais ici, je ressens une forme de danger qui me rappelle mes débuts. J’aime cette sensation. À Montréal, avec cette culture woke, je trouve que les défis sont nombreux. Il y a quelques années, un réalisateur m’a dit qu’il n’avait pas de caméra mobile pour me suivre dans la salle. Mais moi, j’ai besoin de bouger, je suis imprévisible. Cette prise de risque est exaltante. »
Sur son spectacle
« Je suis accro à l’improvisation avec le public. Sur 1h25 de spectacle, j’y consacre 20 minutes, et chaque soir est unique. Les spectateurs me surprennent constamment. Par exemple, un homme m’a embrassé, et cela m’a presque fait pleurer. C’est ma façon de répondre au racisme et à l’homophobie. C’est peut-être naïf, mais quand c’est fait avec sincérité, cela ne pose jamais problème. »
Sur son métier d’humoriste
« Je ne me considère pas comme un clown triste. Au contraire, je suis un optimiste naïf. Je pense que les voix comme la mienne sont trop rares, ce qui me pousse à continuer. À mes débuts, on me disait que je ne ferais rire que dans des cercles restreints, mais rapidement, j’ai gagné la confiance d’un public plus large, y compris ceux de la campagne. »
Sur son retour à la télé
« J’avais annoncé que je prenais un an de pause après “Tout le monde veut prendre sa place”, mais je ressens le besoin de revenir. J’ai l’impression de ne pas avoir donné tout ce que je pouvais à la télévision. Je souhaite peut-être apporter un peu de nouveauté dans ce format encore très traditionnel. Tant que j’ai de l’énergie, je vais essayer. »
Ses projets sur TF1
« À la rentrée, je vais beaucoup écrire et développer diverses fictions. Je présenterai deux émissions en prime sur TF1, dont un nouveau jeu intitulé « The Imposteur ». Je prévois également une tournée dans les Zéniths et à l’étranger, notamment aux États-Unis. Je souhaite rencontrer la communauté française à l’étranger. Par ailleurs, je vais consacrer du temps à mes enfants, pratiquer la plongée sous-marine, qui est ma passion, et continuer à lire. Je viens de terminer la trilogie de _La Femme de ménage_ et le dernier livre de Joël Dicker. »
Sur la fin de « Tout le monde veut prendre sa place »
« C’était une super émission, mais elle ne m’amusait plus. J’étais affecté de voir des participants perdre à plusieurs reprises. Les trois premières semaines, je pleurais à la fin de chaque tournage. J’ai besoin de liberté, et à la télévision, il y a trop de règles. Lorsqu’il était interdit de faire des compliments aux candidats, cela me dérangeait. »
Sur ses enfants
« J’ai transmis ma passion de la lecture à mes jumeaux, qui n’ont pas d’écrans à la maison. À 9 ans, ils sont abonnés à la médiathèque et peuvent emprunter jusqu’à 14 livres par semaine. Je suis un père strict, et chaque journée sans écran est une victoire. Ils fréquentent une école américaine et sont bilingues. Il y a deux ans, ils ont découvert que je travaillais à la télévision grâce à leurs camarades de classe, ce qui les a intrigués. »