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La situation des cinémas d’été à Córdoba est de plus en plus préoccupante, avec des perspectives sombres pour l’avenir si les conditions actuelles persistent. Cette inquiétude provient de la combinaison d’un manque de soutien institutionnel et de l’abandon de projets essentiels, comme la construction de parkings souterrains.
Un avenir incertain pour les cinémas d’été
Antonio Amil, gestionnaire de plusieurs cinémas d’été à Córdoba, notamment Fuenseca, Delicias et Olimpia, a récemment exprimé ses préoccupations. Selon lui, les chances de voir ces établissements ouverts l’été prochain sont minces. La conjoncture économique actuelle et l’absence d’aide de la part des autorités poussent les responsables à envisager un **fermeture définitive** des lieux emblématiques.
Une situation économique difficile
Amil, qui gère ces cinémas d’été depuis 2024, a déclaré que le **futur est très sombre**. Les revenus générés par les entrées ne suffisent pas à couvrir les coûts, et une grande partie de la viabilité financière reposait sur la publicité. Malheureusement, la municipalité a négligé de payer certaines de ces annonces en 2024 et a réduit le budget alloué cette année.
« On nous a prévenus une semaine avant le début de la saison, ce qui ne nous a pas laissé le temps de trouver d’autres sources de financement », a-t-il ajouté, soulignant la difficulté croissante pour maintenir le modèle économique actuel.
Une baisse d’affluence préoccupante
Cette année, les projections ont enregistré une chute de plus de 20 % des spectateurs par rapport à l’année précédente. Plusieurs facteurs expliquent cette baisse, allant des températures élevées à une programmation moins attirante. « Nous avons essayé de proposer des films familiaux, enfants et indépendants, mais la réponse a été décevante », a indiqué Amil.
Les répercussions du refus des parkings souterrains
Un des principaux coups durs est venu du refus de la municipalité d’approuver le projet de parkings souterrains sous les cinémas. Le service d’urbanisme a rejeté la proposition, arguant que les sites sont protégés. Amil soutient qu’il s’agissait d’une **solution viable** qui aurait permis de pérenniser les cinémas en les rendant accessibles toute l’année.
« Les revenus générés par le parking auraient permis de soutenir les cinémas d’été sans se reposer uniquement sur les projections », a-t-il déclaré. Malgré les réunions précédentes où le plan semblait avoir du soutien, il a finalement été bloqué par l’administration technique.
Une communauté qui se bat pour l’avenir
Malgré ces obstacles, Amil et son associé ne comptent pas abandonner et continuent de lutter pour la survie de ces cinémas. « Nous allons continuer à nous battre », a-t-il affirmé, même si la fermeture semble inévitable sans alternatives viables. La responsabilité de maintenir ces espaces pendant toute l’année devient un fardeau de plus en plus lourd.
Amil appelle à une révision des termes du contrat de location, à garantir le paiement des publicités et à permettre d’autres activités durant l’année. Actuellement, la législation locale limite les événements temporaires à seulement 27 jours par an, une contrainte qui complique la rentabilité des sites.
Un besoin urgent de changement
En outre, l’absence de classification en tant que **Bien d’Intérêt Culturel** empêche ces cinémas de bénéficier de nombreuses aides et subventions. Sans changement significatif de la situation, il est probable que l’été prochain marquera la fin de ces cinémas d’été à Córdoba, qui ont une histoire de plusieurs décennies derrière eux. « Nous avons 3 000 mètres carrés, mais nous ne pouvons faire que du cinéma. C’est très difficile de maintenir cette situation », conclut Amil.