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Les 100 films incontournables du XXIe siècle selon The New York Times

by Sara
Les 100 films incontournables du XXIe siècle selon The New York Times
États-Unis, Corée du Sud, Mexique, France, Japon

Depuis ses débuts, l’art cinématographique a toujours aspiré à l’immortalité. Comme l’a décrit le réalisateur russe Eisenstein, le cinéma est un art composite qui réunit plusieurs disciplines artistiques, ce qui explique l’obsession persistante de nombreux cinéastes pour la pérennité de leurs œuvres. La question qui revient sans cesse est : quels films méritent véritablement d’être immortalisés ? Ce débat, aussi ancien que le cinéma lui-même, resurgit avec chaque nouvelle sélection majeure. Récemment, le journal américain The New York Times a publié sa liste des 100 meilleurs films du XXIe siècle, relançant ainsi ce questionnement.

Bien que la publication ait indiqué vouloir « élargir le spectre » pour inclure des expériences plus diverses reflétant l’esprit du temps, ses résultats ont suscité une vague de débats et d’interrogations, comme à l’accoutumée. Cette controverse est d’autant plus marquée par l’absence notable de certains cinémas, la prédominance de certains noms, et même le bien-fondé de la présence de certains films.

Un portrait du cinéma contemporain

La réelle importance de cette liste réside dans sa tentative de dessiner les contours de l’art cinématographique sur un quart de siècle marqué par des transformations fondamentales : évolution des méthodes de production, mutation des supports de diffusion, passage des écrans traditionnels aux plateformes numériques et services de streaming modernes. Ces changements pourraient bien modifier à l’avenir la manière dont le public consomme le cinéma.

Malgré certaines disparités, la liste se distingue par la diversité des goûts exprimés. Elle réunit des blockbusters commerciaux tels que Le Seigneur des Anneaux de Peter Jackson et des œuvres plus personnelles, à l’image du réalisateur mexicain Alfonso Cuarón, présent avec quatre films dont Roma, faisant de lui l’un des cinéastes les plus représentés.

Le choix du film Parasite (2019) du réalisateur coréen Bong Joon Ho, arrivé en tête, symbolise parfaitement l’époque moderne. Ce long-métrage offre une critique sociale aiguë soulignant l’élargissement incessant du fossé entre les classes défavorisées et l’élite aisée, celle-ci étant minoritaire dans les sociétés contemporaines.

Une sélection collégiale et son processus

Pour établir cette liste, plus de 500 professionnels du cinéma – couvrant la majorité des secteurs – ont été consultés, parmi lesquels Pedro Almodóvar, Pamela Anderson, Bong Joon Ho et Julianne Moore. Chacun devait sélectionner ses dix meilleurs films sortis depuis le 1er janvier 2000.

Les votes ont ensuite été agrégés pour constituer un classement final de 100 films, ordonné selon le nombre de voix obtenues. Cette méthode, classique dans la confection de listes similaires, comprend plusieurs étapes de sélection et de scrutin. Toutefois, la publication de la liste n’est que le début d’un débat plus intense sur la représentativité des choix et leur adéquation avec les goûts du public.

La légitimité d’une liste dépend autant de son émetteur que de son engagement envers des principes d’équité et de diversité, ce qui renforce le respect et la crédibilité dont elle jouit parmi critiques et spectateurs.

Les coups de projecteur sur réalisateurs et œuvres

La liste révèle une prédominance marquée de certains réalisateurs, dont les noms apparaissent à plusieurs reprises. Ce phénomène ne reflète pas uniquement les goûts des critiques, mais aussi ceux des spectateurs et amateurs de cinéma, ces personnalités jouissant d’une popularité mondiale importante, tant au box-office que dans le cœur des cinéphiles. Ces cinéastes représentent environ un tiers de la liste.

  • Martin Scorsese : Présent avec deux films, Le Loup de Wall Street (The Wolf of Wall Street) et Les Infiltrés (The Departed), tous deux très bien classés.
  • Quentin Tarantino : Avec trois films, dont Il était une fois à Hollywood (Once Upon a Time… in Hollywood, 2019), considéré comme moins ambitieux que ses œuvres antérieures.
  • David Lynch : Cité avec quatre films, l’un d’eux, Mulholland Drive (2001), occupe la deuxième place. Le réalisateur nous a quittés au début de l’année.
  • Paul Thomas Anderson : Avec quatre participations, dont There Will Be Blood (2007), qui arrive troisième dans le classement.
  • Les frères Coen : Leurs quatre films incluent le chef-d’œuvre oscarisé No Country for Old Men, placé sixième.

Au sommet de ce palmarès se trouve Christopher Nolan, réalisateur américain devenu une figure majeure du cinéma contemporain. Il est présent avec cinq films : Batman : The Dark Knight, Memento, Interstellar, et son dernier opus controversé, Oppenheimer (2023), qui a suscité un fort engouement critique et populaire, tout en divisant sur la nature de son succès, notamment en raison d’une mise en scène moins spectaculaire que prévu pour un film sur la bombe atomique.

Une représentation inégale des marges et des genres

Tout comme le cinéma arabe est absent de cette sélection, on remarque également l’absence de cinéastes arabes parmi les votants connus à ce jour. Ce manque ne touche pas uniquement le cinéma arabe, mais aussi les genres documentaires et d’animation, qui représentent collectivement moins de 10 % des films sélectionnés.

Parmi les documentaires, The Gleaners and I (2000), de la réalisatrice française Agnès Varda, se distingue à la 88e place. Son œuvre est une des voix féminines les plus importantes dans l’histoire du cinéma et de la Nouvelle Vague française.

Dans la catégorie animation, le studio Disney domine grâce à des films comme WALL-E et Ratatouille (2007). Le film Le Voyage de Chihiro (2001) du réalisateur Hayao Miyazaki, produit par le Studio Ghibli, occupe la neuvième place. Ce film mêle magie et fantaisie dans une aventure extraordinaire et a valu à Miyazaki un Oscar du meilleur film d’animation.

Concernant la présence féminine, la liste révèle une réalité encore largement dominée par les réalisateurs masculins. Malgré une hausse notable de la participation des femmes dans le cinéma, la prestigieuse récompense de l’Oscar du meilleur réalisateur n’a été décernée à une femme qu’une seule fois en 2010. Catherine Bigelow a remporté le prix pour Démineurs (The Hurt Locker), une œuvre classée 68e sur la liste, qui relate la guerre en Irak à travers le quotidien des équipes de déminage. Fait notable, elle avait remporté la récompense face à des réalisateurs comme James Cameron, son ex-mari.

source:https://www.aljazeera.net/arts/2025/7/16/100-%d9%81%d9%8a%d9%84%d9%85-%d9%84%d8%a7-%d8%aa%d9%86%d8%b3%d9%89-%d8%a7%d8%ae%d8%aa%d9%8a%d8%a7%d8%b1%d8%a7%d8%aa-%d9%86%d9%8a%d9%88%d9%8a%d9%88%d8%b1%d9%83-%d8%aa%d8%a7%d9%8a%d9%85%d8%b2

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