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Il y a dix ans, Tamar Valkenier a laissé derrière elle son emploi de rêve en tant que psychologue de la police pour se lancer dans une vie d’aventures en tant qu’autosuffisante. Voici le portrait d’une femme véritablement exceptionnelle.
Un parcours d’aventure
Nous rencontrons Tamar Valkenier dans un café à Lucerne, après qu’elle ait parcouru la Suisse pour donner des conférences sur ses expériences. En 2015, elle a quitté Haarlem à vélo, avec un modèle qu’elle avait fabriqué elle-même. Ce qui devait être quelques mois de voyage s’est transformé en huit années, au cours desquelles elle a visité environ 60 pays. De l’élevage de rennes en Sibérie au peuple masaï au Kenya, en passant par des séjours en Nouvelle-Zélande, elle revient régulièrement auprès des chasseurs d’aigles en Mongolie.
Un changement de vie audacieux
Son livre, « L’Aventurière à plein temps : Une femme part à la découverte du monde », publié en 2021, a rencontré un grand succès, avec plus de 40 000 exemplaires vendus. Tamar a également suivi une formation de guide en milieu sauvage et vit désormais sur l’île de Tasmanie, où elle mène une vie d’autosuffisance.
Les défis du voyage
Tamar se souvient de la peur qu’elle a ressentie en quittant les Pays-Bas : « C’était l’inconnu total. Où vais-je dormir ? Aurai-je assez d’eau et de nourriture ? » Avant de partir, elle menait une vie conforme aux attentes sociétales : diplômée en psychologie et criminologie, elle a travaillé comme profileuse au sein de la police, tout en ayant une moto et un appartement.
Malgré cette vie apparemment parfaite, elle ne se sentait pas heureuse. Après une blessure en saut en parachute, elle a commencé à réfléchir profondément à sa vie et a finalement décidé de quitter son emploi.
Vivre avec peu
Avec seulement 8 000 euros de son assurance après le vol de sa moto, Tamar a acheté un cadre de vélo bon marché et a appris à le réparer grâce à des tutoriels sur YouTube. Elle a découvert que vivre de peu était possible grâce à la générosité des gens qu’elle rencontrait en chemin. « J’ai dormi dans des forêts et des fermes, souvent invités à partager les repas, » dit-elle, ajoutant qu’elle n’a jamais payé pour un hébergement.
Apprentissage et rencontres
Tamar a construit des relations avec des nomades en Mongolie, apprenant à chasser avec des aigles et à vivre en harmonie avec la nature. « J’ai même créé une ONG pour aider ces familles, en leur construisant des serres, » partage-t-elle. Elle souligne à quel point ces expériences ont enrichi sa vie.
Un nouveau chapitre en Tasmanie
Aujourd’hui, Tamar vit sur l’île de Tasmanie, un endroit qu’elle considère comme le plus beau du monde. « L’île est un peu plus grande que les Pays-Bas, mais elle n’est habitée que par une demi-million de personnes, » explique-t-elle. Elle et son mari, un Australien, ont construit un petit abri de 20 mètres carrés où ils prennent soin des animaux sauvages, notamment des wallabies orphelins.
Une vie en mouvement
Tamar ne prévoit pas de s’installer définitivement : « Je vais bientôt en Suède pour faire du patin à glace, et en avril, je dirigerai une randonnée en Jordanie. » Elle continue d’explorer le monde, une vraie globe-trotteuse, toujours à la recherche de nouvelles aventures.