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En 2025, deux femmes peuvent-elles partir nues, en toute sécurité, sans argent, relever des défis fous et vivre cette expérience avec la même aisance que Nans et Mouts, leurs homologues masculins ? C’est la question qui se pose avant le lancement du premier des trois épisodes estivaux de « Nues et culottées », diffusé ce mercredi à 20h55 sur France 5. Pour cette occasion, Zoé et Louise partagent leurs parcours, leur passion pour le voyage et leurs aspirations.
Zoé et Louise, présentez-vous…
Zoé : Je m’appelle Zoé, 37 ans. J’ai grandi au sein d’une compagnie de théâtre itinérante. Puis, avec ma famille, nous nous sommes sédentarisés et je suis rentrée au collège où j’ai rencontré Louise. Nous avons rapidement eu soif d’aventure. Je suis devenue par la suite prof de théâtre.
Louise : Je suis Louise, 37 ans. J’ai étudié pour devenir professeur de Français pour les étrangers, un choix motivé par mon envie de voyager. Au collège, j’ai eu un coup de foudre amical avec Zoé, et nous avons vite partagé de nombreuses expériences.
« Au tout début de notre amitié, nous avions fait une tournée en roulotte d’un spectacle de marionnettes, puis de longues randonnées nomades, avant de se lancer dans le Paris-Téhéran. »
À quel moment est né votre goût du voyage et du vagabondage ?
Louise : Dès ma naissance, mes parents sont partis du nord de la France en roulotte. Le voyage et le vagabondage sont donc ancrés en moi. J’ai grandi avec les récits de voyage de ma famille.
Zoé : Je suis née à Washington (États-Unis). Dès l’âge de 2 ans, j’ai parcouru les routes. Chaque déplacement était une découverte de paysages, mais aussi de rencontres. Cela a profondément marqué mon éducation.
Racontez-nous l’un de vos premiers périples…
Louise : Il y a quelques années, nous sommes parties pour six mois avec l’idée de rejoindre Téhéran (Iran) depuis Paris, par voie terrestre, en passant par les Balkans. Malheureusement, le Covid nous a contraintes à faire escale à Istanbul (Turquie). À ce moment-là, nous voyageions en proposant quelque chose en échange du gîte et du couvert, sans filmer notre aventure.
Zoé : Nous n’avons pas non plus partagé cette expérience sur les réseaux sociaux, mais uniquement avec nos proches. Dès le début de notre amitié, nous avions réalisé une tournée en roulotte avec un spectacle de marionnettes, suivie de longues randonnées nomades avant de nous lancer dans cette grande aventure.
Quel était votre rapport à « Nues et culottés » ?
Louise : Ni l’une ni l’autre ne connaissions l’émission. J’ai découvert un épisode chez ma mère, à l’été 2023. Voir Nans et Mouts chercher de l’hébergement et faire des blagues m’a rappelé nos propres voyages. Quelques semaines plus tard, une amie a relayé un appel de Nans et Mouts à la recherche d’un binôme féminin. Nous leur avons alors envoyé notre film, et avons eu la chance de les rencontrer. Ils nous ont proposé de repartir en voyage, en nous impliquant davantage dans la réalisation.
Quels ont été les conseils de Nans et Mouts ?
Zoé : Nous avons eu plusieurs visios avec Nans et Mouts. Ils nous ont conseillé sur l’utilisation de la caméra et nous ont soutenues tant techniquement que psychologiquement, nous offrant de nombreux conseils pratiques.
Qu’est-ce que cela change que « Nues et culottés » se conjugue au féminin ?
Zoé : Il est crucial de montrer que les femmes peuvent partir à l’aventure tout comme les hommes, avec les mêmes principes et conditions. La différence ne réside pas dans le genre, mais dans la personnalité des aventuriers. Lors de nos voyages, nous sommes plus conscientes de l’insécurité, surtout la nuit, et nous demandons souvent l’hébergement plus tôt que les garçons.
Louise : La perception des personnes qui nous accueillent est également différente. Dans l’épisode diffusé ce mercredi, nous rencontrons un groupe de femmes dont l’une partage son expérience d’abus.
Avez-vous ressenti des approches inappropriées durant « Nues et culottées » ?
Zoé : Nous avons appris à activer un « double radar » lorsque nous croisons des groupes qui nous mettent mal à l’aise. L’une de nous passe sous silence la demande d’hébergement et pose une autre question, comme « Où est La Poste ? ». La majorité des rencontres sont bienveillantes.
Louise : Cela ne nous est arrivé que quelques fois. Cela dépend aussi du ressenti, et nous détournons souvent la conversation pour éviter des malentendus.
Est-ce que vous vous êtes disputées lors de vos voyages sur France 5 ?
Zoé : Oui, bien sûr. Nous sommes dans une situation d’incertitude permanente entre la nourriture et le sommeil, ce qui nécessite des ajustements. Nos rythmes ne coïncident pas toujours, et cela peut créer des tensions, mais notre amitié de vingt-cinq ans a renforcé notre complicité.
Qu’avez-vous appris l’une de l’autre ?
Louise : Avec « Nues et culottées », j’ai découvert un côté professionnel de Zoé. Elle est très organisée et méthodique sur certains aspects, à l’opposé de ma façon de faire. Elle peut également être impulsive, surtout lorsqu’elle a faim.
Zoé : J’ai appris à mieux gérer ma faim, notamment dans le troisième épisode (rires).
À quoi s’attendre pour le premier épisode entre Brocéliande et l’île de Sein ?
Louise : Nous avons pour objectif de réaliser une sculpture de sable avec des personnes qui nous ont aidées en chemin. C’est un aspect essentiel que nous souhaitions partager pour cet épisode. Je préfère ne pas en dire davantage sur la traversée vers l’île…