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Les anodontes, ces grosses moules d’eau douce, suscitent un intérêt croissant, notamment pour leur goût unique. Aujourd’hui, Bruno Garcia, spécialiste de la pêche à ICI la Rochelle, répond à une question d’un habitant de Brizambourg au sujet de leur présence en Charente-Maritime.
Les anodontes en Charente-Maritime
Laurent, l’auditeur, a récupéré des anodontes lors de travaux à la pelle mécanique dans un marais. Après les avoir stockées dans son bassin d’agrément, il se demande s’il peut les utiliser pour pêcher. Bruno Garcia lui rappelle que ramasser ces mollusques avec une pelle mécanique est interdit, car cela constitue un mode de pêche illégal.
Qu’est-ce qu’une anodonte ?
L’anodonte est un mollusque bivalve, c’est-à-dire qu’il possède deux coquilles. Cette grosse moule peut atteindre une taille de 15 cm et vivre plusieurs décennies. Contrairement à d’autres moules, elle n’a pas de byssus, ce qui lui permet de se déplacer mais sans accroche à un support comme la moule de bouchot.
Un goût particulier
Concernant sa comestibilité, ceux qui ont goûté l’anodonte affirment que son goût se rapproche de celui du pneu. Cela soulève la question de son utilisation en tant qu’appât pour la pêche.
Utilisation comme appât
Bruno Garcia précise que l’anodonte pourrait être utilisée comme appât pour la pêche au silure, bien que ce soit peu probable pour d’autres espèces. Il est important de rappeler que l’anodonte est une moule d’eau douce.
Les espèces de moules d’eau douce
En Charente-Maritime, on trouve quatre espèces principales de moules d’eau douce :
- L’anodonte, la plus répandue, que l’on trouve dans les milieux lents comme les plans d’eau et les canaux.
- Unio, de taille plus réduite, qui préfère les milieux plus dynamiques.
- La Grande Mulette, pouvant atteindre jusqu’à 20 cm, mais très menacée.
- L’anodonte chinoise, une espèce invasive introduite accidentellement.
La Grande Mulette menacée
La Grande Mulette, la plus grande des moules d’eau douce, est aujourd’hui en danger avec une aire de répartition réduite de 95 %. Les causes de cette menace incluent la dégradation des habitats et la disparition des poissons hôtes nécessaires à sa reproduction.
Conclusion sur l’anodonte
En résumé, bien que l’anodonte ne bénéficie pas d’une protection réglementaire, il est déconseillé de l’utiliser comme appât en raison de la difficulté à la distinguer de la Grande Mulette, qui est protégée. La préservation de ces mollusques d’eau douce est essentielle pour maintenir la biodiversité de nos écosystèmes aquatiques.