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L’arthrite désigne un ensemble de plus de 100 maladies chroniques caractérisées par une inflammation des articulations ainsi que d’autres parties du corps. L’arthrose reste la forme la plus courante. Lorsqu’elle n’est pas correctement prise en charge, cette inflammation, qui se manifeste par des douleurs, une raideur, des rougeurs et un gonflement, peut causer des dommages importants et parfois irréversibles aux zones atteintes. Pour soulager ces symptômes, les médecins prescrivent souvent des compléments alimentaires reconnus pour leur efficacité. Cependant, tous ne sont pas adaptés et certains peuvent aggraver les douleurs. Voici quatre compléments alimentaires à éviter en cas d’arthrite.
1/ Le riz rouge à la levure
Le riz rouge à la levure est souvent consommé pour ses effets bénéfiques sur la réduction du cholestérol, grâce à sa richesse en calcium et magnésium, essentiels pour la santé osseuse, selon Madeleine Putzi, diététicienne américaine. Toutefois, ce complément n’est pas recommandé pour les articulations. Alyssa Pacheco, diététiste et nutritionniste, explique que la levure de riz rouge peut provoquer des douleurs musculaires et articulaires, à l’instar des statines. En outre, ce complément alimentaire peut interférer avec l’efficacité et la sécurité de certains traitements médicamenteux prescrits.
2/ Le chaparral
Le chaparral, ou Larrea tridentata, est un arbuste originaire de Californie, d’Arizona et du nord du Mexique, connu pour sa richesse en antioxydants. Bien qu’il soit parfois utilisé pour atténuer l’inflammation liée à l’arthrite, son usage a causé dans les années 1990 de nombreuses hospitalisations pour cirrhose et nécessité de transplantation hépatique urgente. Madeleine Putzi met en garde contre sa consommation, même en petites quantités, en raison d’une toxicité hépatique sévère. Aucun essai clinique humain ne valide son utilisation, les risques dépassant largement les bénéfices potentiels.
3/ L’arnica
L’arnica est réputée pour ses propriétés antalgiques et peut être appliquée localement sur la peau afin de soulager les douleurs articulaires. Des études ont montré que ses effets peuvent égaler ceux de l’ibuprofène chez certaines personnes souffrant d’arthrite. Cependant, son usage cutané peut provoquer des irritations, rougeurs ou démangeaisons. La prise orale, elle, est déconseillée sauf avis médical strict, car elle peut entraîner des effets secondaires graves, voire mortels, souligne Madeleine Putzi.
4/ La griffe de chat
La griffe de chat est un complément à base de plantes utilisé par certains patients pour soulager les douleurs arthritiques grâce à ses propriétés anti-inflammatoires. Néanmoins, les recherches sur son efficacité restent limitées. Une étude a montré une réduction des douleurs lors d’efforts physiques sans effet notable au repos, tandis qu’une autre a observé une baisse de la douleur initiale, avec une disparition des bénéfices après huit semaines. Par ailleurs, sa consommation peut provoquer des nausées, des maux d’estomac, et interagir avec des médicaments destinés à contrôler la tension artérielle et le cholestérol.
Que faire pour soulager les douleurs de l’arthrite ?
Certains aliments présentent des vertus reconnues pour améliorer l’état des personnes souffrant d’arthrite. Par exemple, une étude britannique récente a démontré que la consommation régulière de soupe de brocoli sur 12 semaines réduit significativement la douleur chez les patients arthrosiques. Ce légume, accessible et facile à intégrer dans l’alimentation quotidienne, constitue une option intéressante.
Le Dr Tim Spector, ancien rhumatologue, recommande également d’intégrer des aliments fermentés dans les repas, tels que le yaourt, le kéfir, la choucroute, le kimchi ou le miso. Ces aliments possèdent des propriétés anti-inflammatoires et améliorent la santé intestinale, ce qui peut fortement influencer les symptômes de l’arthrite. L’objectif est de consommer au moins trois portions par jour.
Enfin, pratiquer des activités physiques douces comme le yoga ou le tai-chi peut soulager les douleurs articulaires. Ces disciplines ont démontré leur capacité à augmenter le niveau d’activité physique et à améliorer le bien-être général des personnes atteintes, tout en réduisant la douleur et en améliorant la mobilité, notamment au niveau des genoux.