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Le point sur l’épidémie de la variole du singe
Le virus de la variole du singe continue de circuler activement, notamment en Afrique. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a récemment classé l’épidémie comme une « urgence de santé publique de portée internationale » le 14 août 2024. Ce n’est pas la première fois que l’OMS décrète un tel niveau d’alerte, ayant déjà instauré ce classement durant l’épidémie mondiale de Mpox entre 2022 et 2023, mais cette fois-ci, une nouvelle variante, le clade Ib, est à l’origine de l’épidémie.
Le clade II qui sévissait durant la précédente épidémie est toujours présent, mais la souche actuelle provoque des cas beaucoup plus graves. Selon l’OMS, cette nouvelle souche « provoque une maladie plus grave et plus mortelle que le clade II ». En effet, ayant constaté une hausse des cas avec plus de 15 600 cas et 537 décès signalés mi-août, l’OMS a exprimé ses préoccupations concernant cette situation, surtout en République Démocratique du Congo (RDC), où l’augmentation des infections est particulièrement alarmante.
Avec des cas confirmés s’étendant en dehors de l’Afrique, notamment deux en Asie (Pakistan et Philippines) et un en Suède, la vigilance est de mise. Le ministère français de la Santé a indiqué qu’il n’y avait pour l’instant aucun cas recensé de contamination par le clade I en France, mais a tout de même placé le système de santé en « état de vigilance maximale ».
« Depuis le déclenchement de l’épidémie de #mpox en 2022, nous avons rigoureusement appliqué le triptyque : surveillance, diagnostic rapide, vaccination. Nous n’avons jamais baissé la garde. » – Gabriel Attal
La transmission de la variole du singe
La variole du singe se transmet principalement d’Homme à Homme. La majorité des infections sont liées à des rapports sexuels, en particulier entre hommes. Cependant, d’autres modes de transmission existent. La vulgarisation des connaissances concernant cette maladie est cruciale, car le virus peut également se transmettre par :
- Contact physique direct : avec les lésions d’une personne infectée.
- Voies respiratoires : par émission de gouttelettes lorsque la personne malade parle, tousse ou respire.
- Transmission zoonotique : par contact avec des animaux infectés.
- Objets contaminés : surfaces ou objets déjà touchés par une personne porteuse du virus.
Il est essentiel de prendre conscience de ces différents modes de transmission pour mieux prévenir la contagion et limiter la propagation du virus.
Symptômes de l’infection au mpox
Les symptômes de l’infection par le virus de la variole du singe peuvent varier en gravité d’une personne à l’autre. Voici les principaux signes cliniques à surveiller :
- Éruptions cutanées : ressemblant à des cloques, elles peuvent apparaître sur le visage, les mains, les pieds, l’aine, et les zones génitales et anales. Dans certains cas, elles peuvent s’étendre à la bouche, au vagin, à l’anus ou aux yeux.
- Fièvre : une température élevée accompagnée d’autres symptômes.
- Maux de tête : douleur persistante et pouvant entraîner une gêne sévère.
- Douleurs musculaires : sensations de courbatures qui peuvent rendre difficile le moindre mouvement.
- Gonflement des ganglions lymphatiques : une réaction du corps face à l’infection.
Les personnes à haut risque, telles que celles ayant un déficit immunitaire, les femmes enceintes et les enfants, sont particulièrement vulnérables aux formes graves de la maladie. Des complications peuvent survenir, notamment des infections secondaires des lésions cutanées, des problèmes neurologiques, et des atteintes aux organes comme le cœur ou les poumons.
Traitements disponibles en cas d’infection
Actuellement, il n’existe pas de traitement spécifique contre la variole du singe. Dans la plupart des cas, les symptômes disparaissent d’eux-mêmes après une période variant de deux à quatre semaines. Voici les recommandations à suivre :
- Les médicaments anti-douleur et antipyrétiques peuvent être administrés pour soulager la fièvre.
- Les patients doivent garder les lésions cutanées propres et éviter de les gratter afin de prévenir les infections secondaires.
- Dans les cas graves, une hospitalisation peut être nécessaire et des traitements antiviraux, comme le tecovirimat, ont été approuvés pour une utilisation exceptionnelle par l’Agence européenne des médicaments depuis janvier 2022.
Une prise en charge rapide et adéquate est essentielle pour éviter la gravité des infections et améliorer les chances de rétablissement.
Vaccination contre le mpox
La question de la vaccination est cruciale dans la lutte contre la variole du singe. Plusieurs vaccins, comme Imvanex® et Jynneos®, sont recommandés pour prévenir l’infection. Le vaccin ACAM2000 peut également être administré lorsque les autres ne sont pas disponibles.
Il est important de noter que la vaccination de masse n’est pas actuellement recommandée. L’OMS préconise que le vaccin soit principalement dispensé aux personnes ayant eu un contact étroit avec des individus infectés ou à celles appartenant à des groupes à haut risque d’exposition. Deux doses sont généralement nécessaires pour une protection optimale, sauf pour ceux ayant déjà reçu le vaccin contre la variole humaine.
Les études montrent que la vaccination est efficace et permet de protéger non seulement contre l’infection, mais également contre les formes graves de la maladie. Cela souligne l’importance d’une stratégie de vaccination ciblée pour limiter la propagation du virus et protéger les populations vulnérables.
Ressources et informations utiles
Pour toute préoccupation liée à la variole du singe, un numéro vert a été mis en place : 0 801 90 80 69. Ce service est ouvert tous les jours de 8h à 23h, permettant ainsi aux citoyens d’obtenir des conseils et informations pertinentes concernant le mpox.
La sensibilisation à cette maladie, ses modes de transmission, ainsi que les moyens de prévention, y compris la vaccination, est essentielle pour limiter les conséquences de cette épidémie préoccupante.