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Avec l’arrivée de l’été, les moustiques deviennent une préoccupation majeure pour les parents, surtout lorsqu’il s’agit de protéger leurs bébés. Face à la menace de ces insectes, il est essentiel de trouver des solutions efficaces et adaptées à la peau délicate des nourrissons, en particulier lors des voyages dans des régions tropicales où des maladies telles que le paludisme, la dengue ou le chikungunya peuvent être transmises.
Quel répulsif à partir de quel âge ?
Pour les très jeunes enfants, les répulsifs cutanés sont généralement déconseillés. En effet, leur peau, encore très perméable, absorbe plus facilement les substances chimiques. « Cela peut aller jusqu’à affecter le cerveau, dans certains cas, » précise le Dr Frédéric Sorge, pédiatre à l’hôpital Necker.
Avant 6 mois :
- Aucun répulsif cutané n’est recommandé ;
- Seules les mesures physiques doivent être utilisées.
À partir de 6 mois :
- Privilégier l’IR3535 (ou « Insect Repellent 3535 ») ;
- L’IR3535 a une efficacité limitée, mais il est moins toxique, sauf en cas d’allergie à un composant.
À partir de 2 ans (exceptionnellement dès 1 an en zone à haut risque) :
- Le DEET : possible à faible concentration (10%) entre 1 et 2 ans en cas de risque élevé (paludisme, dengue…). Attention, c’est un produit efficace, mais agressif.
- L’Icaridine (ou Picaridine) : autorisée à partir de 2 ans ; la concentration recommandée est entre 10 et 25%.
À éviter avant 3 ans (selon le HCSP) :
- L’huile d’eucalyptus citriodora / PMD : elle est très irritante pour les yeux et sa toxicité est insuffisamment étudiée chez le jeune enfant.
Comment appliquer les répulsifs ?
Les précautions d’emploi sont tout aussi importantes que le choix du produit :
- Les répulsifs doivent être appliqués uniquement sur la peau découverte. Évitez les zones irritées, près des yeux, de la bouche, ainsi que sur les mains et le visage des enfants.
- Il est recommandé de ne pas pulvériser directement le produit sur la peau, mais de vaporiser d’abord sur les mains avant de l’étaler.
- Chez les enfants de moins de 12 ans, l’application doit impérativement être réalisée par un adulte.
Privilégier les mesures physiques
Lorsque la protection contre les moustiques s’avère nécessaire, notamment dans des zones à haut risque, il est crucial de privilégier les mesures physiques :
- Moustiquaire : sur le lit ou le berceau (possibilité d’imprégner la moustiquaire d’insecticide dans les zones à risque).
- Vêtements longs et amples : les moustiques peuvent piquer à travers un tissu trop fin ou trop collé à la peau.
- Ventilateurs : les moustiques n’apprécient pas le vent ni le froid. La climatisation peut également aider à les éloigner.
Les fausses bonnes idées
Plusieurs méthodes répandues ne sont pas efficaces pour prévenir la transmission des maladies vectorielles :
- Les bracelets antimoustiques
- Les huiles essentielles (citronnelle, etc.)
- Les appareils à ultrasons
- La vitamine B1
- L’homéopathie
- Les rubans gluants sans insecticide
À éviter pour les bébés
- Les serpentins à brûler : les fumées peuvent être irritantes.
- Les diffuseurs / prises insecticides : bien qu’efficaces, ils diffusent des substances qui peuvent irriter les poumons des jeunes enfants.
- Les vêtements imprégnés de perméthrine ou autres pyréthrinoïdes : risques de toxicité neurodéveloppementale chez les enfants.
Pour protéger les bébés des piqûres de moustiques, il est essentiel de privilégier les méthodes de protection physique, notamment les moustiquaires. L’utilisation de répulsifs cutanés doit rester limitée et est fortement déconseillée avant six mois. Ces précautions permettent de réduire les risques d’effets indésirables tout en garantissant une protection efficace contre les moustiques, en particulier dans les zones à risque. Il est également conseillé de prévenir la présence de moustiques en éliminant les gîtes larvaires proches de son domicile.