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Glycémie à jeun : Importance et Interprétation des Résultats

by charles
Glycémie à jeun : Importance et Interprétation des Résultats

Définition : qu’est-ce que la glycémie ?

La glycémie correspond au taux de glucose dans le sang. « Le glucose est la plus petite molécule de la famille des glucides (sucre), qui sont notre principale source d’énergie », rappelle la Dre Lecornet Sokol. Le glucose présent dans notre sang provient d’une part des aliments que nous mangeons et d’autre part de notre foie qui en produit à partir du glycogène.

La glycémie peut être mesurée à jeun afin d’évaluer la capacité de l’organisme à réguler le taux de sucre sanguin en l’absence d’apport alimentaire immédiat.

La mesure de la glycémie, et en particulier la glycémie à jeun, permet de poser le diagnostic de diabète. – Dre Emmanuelle Lecornet-Sokol, endocrinologue et diabétologue

Prise de sang, dosage : comment la mesurer ?

Il existe deux façons de mesurer la glycémie d’un patient : la glycémie veineuse et la glycémie capillaire.

« La technique de référence, la plus précise, est la glycémie veineuse, qui s’effectue en laboratoire d’analyse médicale à l’aide d’une prise de sang », indique notre experte. C’est elle qui est utilisée pour permettre le diagnostic du diabète.

Pour les personnes diagnostiquées diabétiques qui doivent contrôler leur glycémie régulièrement, la mesure peut se faire à l’aide d’un appareil appelé glucomètre. « Les patients prélèvent une goutte de sang en piquant le bout du doigt à l’aide d’un stylo autopiqueur. Ils déposent cette goutte sur une bandelette analysée par le glucomètre », décrit la Dre Lecornet Sokol. La lecture est immédiate.

Test de glycémie à jeun : combien d’heures sans manger avant la prise de sang ?

La glycémie à jeun est le meilleur indicateur pour apprécier la capacité du corps à réguler le taux de sucre sanguin, raison pour laquelle elle est utilisée comme élément diagnostic.

Cette glycémie doit être réalisée après une période de 12 heures de jeûne stricte, généralement le matin vers 9 heures, en ne consommant plus rien depuis 21 heures la veille. « Le dîner doit être ordinaire, donc on évite de faire une glycémie à jeun après un dîner très festif, riche et arrosé », souligne la spécialiste.

Peut-on boire de l’eau avant une glycémie à jeun ?

Il est tout à fait possible de boire de l’eau pendant les 12 heures précédant la glycémie à jeun, car cela ne perturbe pas le taux de sucre sanguin. En revanche, il faut éviter toute boisson sucrée, alcoolisée ainsi que le thé et le café (même sans sucre), car la caféine peut perturber la glycémie.

Valeur normale : quel est le taux normal de glycémie à jeun ?

La glycémie à jeun est considérée normale lorsqu’elle est inférieure à 1,10 g/L (ou 6,1 mmol/L). Au-delà, elle est trop élevée, on parle alors d’hyperglycémie.

Cette valeur ne change pas en fonction de l’âge ou du sexe, sauf pour la femme enceinte dont la glycémie est naturellement plus basse en raison des modifications hormonales. – Dre Lecornet Sokol.

Durant la grossesse, la glycémie à jeun doit être en dessous de 0,92 g/L. Au-delà, le corps n’arrive pas à réguler le taux de sucre, signe de diabète gestationnel.

À partir de quel taux de glycémie à jeun est-on diabétique ?

La glycémie à jeun est le critère de référence pour le dépistage du diabète.

« Le diagnostic de diabète est confirmé chez un patient présentant une glycémie à jeun supérieure à 1,26 g/L (ou 7 mmol/L), à deux reprises espacées d’au moins deux mois », explique la Dre Lecornet Sokol.

Une glycémie supérieure à 2 g/L (ou 11 mmol/L) à tout moment de la journée est également révélatrice d’un diabète, mais le diagnostic sera confirmé par deux mesures de glycémie à jeun.

Symptômes : comment savoir si on a du diabète ?

Le diabète évolue souvent silencieusement et reste généralement asymptomatique pendant plusieurs années. Il est souvent découvert fortuitement lors d’un examen sanguin.

Lorsque les symptômes apparaissent, ils peuvent inclure :

  • Augmentation du besoin d’uriner
  • Soif intense et inhabituelle (syndrome polyuropolydipsique)
  • Perte de poids malgré un appétit accru
  • Fatigue importante
  • Difficultés de cicatrisation
  • Vision trouble

Qu’est-ce que le prédiabète ?

Lorsque la glycémie est entre 1,1 et 1,26 g/L, on parle de prédiabète. Les patients en prédiabète ont 30 % de risque de devenir diabétique dans les 5 ans à venir. Ils doivent donc être surveillés pour éviter cette évolution. – Dre Lecornet Sokol.

Avec des précautions, il est possible de retrouver une glycémie normale ou de rester en prédiabète toute sa vie, ce qui reste positif. « Le prédiabète présente peu d’augmentation du risque cardiovasculaire. L’essentiel est de ne pas dépasser ce stade », ajoute l’experte.

Comment faire baisser sa glycémie ?

Avant d’envisager un traitement médicamenteux, les patients ayant tendance à l’hyperglycémie ou en prédiabète peuvent agir sur leur mode de vie selon quatre axes :

  • Équilibre alimentaire
  • Augmentation de l’activité physique et lutte contre la sédentarité
  • Amélioration du sommeil
  • Prise en charge des difficultés psychosociales

Améliorer l’équilibre alimentaire

  • Réduire les apports caloriques en cas de surpoids
  • Augmenter la consommation de légumes, fruits frais, céréales complètes, légumineuses, fruits à coque et huiles végétales
  • Limiter les produits sucrés, aliments ultra-transformés, sodas et graisses saturées

« Il est important de comprendre que l’hyperglycémie n’est pas uniquement due à un excès de sucre, mais aussi aux mauvaises graisses qui altèrent la régulation du glucose. Il faut donc réduire les graisses saturées et privilégier les graisses mono et poly-insaturées », insiste la Dre Lecornet Sokol.

Augmenter l’activité physique

D’après plusieurs études, augmenter son activité physique est le moyen le plus efficace pour diminuer la glycémie en forçant les muscles à utiliser le glucose sanguin. – Dre Lecornet Sokol

Toute activité compte : cardio, résistance, mais aussi les gestes du quotidien comme monter les escaliers, marcher, faire le ménage ou jardiner.

Recommandations :

  • Au minimum 150 minutes (2h20) de marche rapide par semaine
  • 2 séances de 30 minutes d’exercice physique hebdomadaire

L’idéal selon l’OMS est 300 minutes (4h40) de marche rapide et 2 séances d’une heure de sport par semaine.

Il est aussi essentiel de lutter contre la sédentarité, notamment en se levant régulièrement, sortant pendant la pause déjeuner et privilégier les trajets à pied ou à vélo.

Bien dormir

Des études montrent qu’un sommeil insuffisant ou de mauvaise qualité dérègle le métabolisme des glucides, augmentant ainsi la glycémie via des hormones spécifiques.

Un sommeil suffisant et réparateur est donc primordial pour réguler la glycémie.

Gérer son stress et son anxiété

Les émotions fortes telles que stress, anxiété et colère entraînent la libération d’hormones de stress, notamment la noradrénaline, qui augmente la glycémie.

La gestion des difficultés psychosociales, du stress et de l’anxiété joue un rôle important dans la régulation du taux de sucre sanguin.

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