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Israël utilise les déchets pour forcer le départ de Gaza
Israël intensifie ses mesures pour restreindre la bande de Gaza, coïncidant avec l’évitement par le gouvernement de Benjamin Netanyahu des obligations de la deuxième phase de l’accord de cessez-le-feu, visant à détruire les bases de la vie et à transformer la région en une zone inhabitable.
Les faits sur le terrain indiquent qu’Israël souhaite, en empêchant l’accès à l’eau, à la nourriture, au carburant et aux équipements nécessaires pour enlever les débris et traiter les eaux usées, déplacer les habitants de Gaza, conformément à un plan promu par le ministre extrémiste israélien Betsalel Smotrich.
Accumulation des déchets et dangers sanitaires
Depuis le début de la guerre à Gaza le 7 octobre 2023, Israël empêche les équipes municipales d’accéder aux décharges, obligeant les municipalités à créer des sites alternatifs au sein des zones résidentielles.
Les déchets solides et liquides se sont accumulés entre les maisons des citoyens à Gaza, entraînant des maladies, selon des experts.
Le spécialiste de l’environnement Nizar Al-Wahidi estime que chaque personne à Gaza génère en moyenne 0,5 kilogramme de déchets par jour, ce qui signifie que la région produit environ 1,2 million de kilogrammes de déchets quotidiennement. Ces déchets s’accumulent entre les habitations car l’occupation interdit leur transport vers des décharges éloignées des centres urbains.
Al-Wahidi a également déclaré que « 50 millions de mètres cubes d’eaux usées par jour ne trouvent pas leur chemin vers les stations de traitement en raison de la destruction des infrastructures par l’occupation, causant des inondations dans les rues devenues des foyers de santé publique. » Récemment, Israël a également coupé la seule ligne électrique alimentant la station de traitement des eaux à Deir al-Balah au centre de Gaza.
Conséquences environnementales et sanitaires
La plupart des habitants de Gaza dépendent désormais de l’incinération des déchets plastiques et en nylon pour cuisiner, faute d’accès au gaz interdit par l’occupation. Cela met les citoyens face à deux choix : la maladie ou la mort.
Il met en garde contre les conséquences environnementales de l’infiltration des lixiviats et des eaux usées dans les aquifères, provoquant des nuisibles, des rongeurs, des serpents, des odeurs nauséabondes et des gaz dangereux et inflammables.
Les conséquences de la guerre israélienne sur Gaza sont graves, y compris des décès par empoisonnement, des avortements et une augmentation des cas de cancer. Les experts ont également noté une hausse des avortements et des naissances d’enfants malformés, tant chez les humains que chez les animaux, tandis que certaines zones ne sont plus cultivables.
Plans d’expulsion et conditions de vie
Israël utilise sa guerre contre Gaza comme un moyen de détruire la vie et de faire pression sur les habitants concernant leurs conditions de vie quotidiennes. Selon des données officielles, environ 90 % de la région a été détruite.
Le ministre israélien Betsalel Smotrich a révélé des préparatifs pour créer une administration au ministère de la Défense pour l’expulsion des Palestiniens de Gaza. Lors d’une conférence à la Knesset, il a déclaré : « Nous travaillons à créer une administration de l’immigration sous la direction du Premier ministre et du ministre de la Défense, le budget ne sera pas un obstacle. »
Ce discours s’harmonise avec l’évitement par le gouvernement Netanyahu de mettre en œuvre les dispositions de l’accord de cessez-le-feu concernant l’ouverture des passages et l’introduction d’équipements lourds, menant à la phase de reconstruction.
Crise de l’eau et appel à l’aide
Le bureau de presse gouvernemental à Gaza a déclaré que les mesures de l’occupation avaient provoqué une grave pénurie d’eau potable et une crise pour l’eau domestique, en raison de l’interdiction de l’accès au carburant. Les denrées alimentaires et les produits de première nécessité commencent également à manquer sur les marchés.
Il a également noté que les souffrances des malades chroniques et des blessés ont doublé, car ils ne trouvent pas de médicaments et de fournitures médicales pour se soigner. L’UNICEF a averti que la pénurie d’eau à Gaza a atteint des niveaux critiques, précisant que « seulement une personne sur dix a actuellement accès à de l’eau potable sécurisée, soit 90 % de la population. »
Résilience et efforts communautaires
Face à l’interdiction israélienne, les autorités locales de Gaza et les ministères concernés, en collaboration avec la communauté et les organisations de soutien, prennent des mesures urgentes pour rouvrir les routes principales en utilisant les moyens disponibles et en réparant les réseaux d’eau et d’assainissement, malgré l’énorme volume de débris.
De nombreux citoyens palestiniens s’efforcent de nettoyer les décombres de leurs maisons avec des efforts personnels et des outils simples, tentant de réhabiliter certaines parties et d’ériger des abris temporaires en tentes et en tôles dans les zones dévastées par l’occupation.
Selon le plan égyptien de reconstruction et de développement de Gaza, le volume des débris causés par la guerre israélienne est estimé à 50 millions de tonnes, dont un tiers se trouve dans les gouvernorats de Gaza et du nord.
Le spécialiste de l’environnement Nizar Al-Wahidi estime que la solution pour atténuer les effets de l’occupation sur Gaza serait de produire du biogaz et des engrais organiques solides et liquides à partir de déchets organiques. Cependant, il précise que les débris sont contaminés par des bombes, contenant des matériaux radioactifs et cancérigènes qui se propagent dans l’air, l’eau et le sol.
Il a également appelé les organisations internationales et les autorités compétentes à « intervenir d’urgence » pour fournir des équipements lourds et des quantités suffisantes de carburant, permettant aux équipes municipales de transporter les déchets vers leurs lieux de stockage pour alléger les souffrances des citoyens et résoudre les crises qui menacent la santé publique et l’environnement à Gaza.