Une étude récente de 2023 a analysé l’impact de six régimes alimentaires populaires, en évaluant non seulement leurs effets sur la santé humaine, mais aussi leur empreinte écologique. Pour ce faire, les chercheurs se sont appuyés sur les données de l’enquête statistique nationale américaine NHANES (National Health and Nutrition Examination Survey).
Les régimes étudiés comprenaient le végan, le végétarien, le paléo, le céto, l’omnivore ainsi que le pescétarien.
Les personnes consommant régulièrement du poisson vivent en moyenne plus longtemps
Selon les résultats, le régime pescétarien ressort comme le plus bénéfique à la fois pour la santé et l’environnement. Ce constat rejoint d’autres recherches démontrant que les individus intégrant régulièrement du poisson dans leur alimentation tendent à vivre plus longtemps.
Pour approfondir les bienfaits de ce régime, la diététicienne Tamar Samuels a été consultée. Elle explique : « Un régime pescétarien bien équilibré offre de nombreux avantages, principalement grâce à la richesse nutritionnelle du poisson et à la présence d’aliments d’origine végétale. Le poisson fournit des protéines de haute qualité contenant les acides aminés essentiels nécessaires au maintien musculaire, au bon fonctionnement du système immunitaire et à la santé globale. »
Un atout majeur du régime pescétarien réside dans la richesse en acides gras oméga-3 du poisson. Tamar Samuels précise : « Ces graisses essentielles jouent un rôle fondamental dans la santé cardiaque en limitant l’inflammation, en réduisant les triglycérides et en maintenant une pression artérielle stable. Elles sont aussi cruciales pour le cerveau, en soutenant la cognition, en diminuant les risques neurodégénératifs et en favorisant le bien-être mental. »
En outre, ce régime est reconnu pour diminuer les risques cardiovasculaires, promouvoir une santé durable et contribuer au maintien d’une bonne vision.
Les risques associés au régime pescétarien
Malgré ses avantages, le régime pescétarien nécessite certaines précautions, notamment vis-à-vis de l’exposition au mercure. Tamar Samuels alerte : « Certains poissons peuvent contenir des niveaux élevés de mercure, ce qui est particulièrement dangereux pour les femmes enceintes et les jeunes enfants. »
Pour limiter ces risques, elle recommande de privilégier les fruits de mer à faible teneur en mercure tels que le saumon, les sardines, la truite et les crevettes. À l’inverse, la consommation de poissons riches en mercure comme le thon, l’espadon ou le maquereau royal devrait être modérée.
Enfin, dans un souci environnemental, il est conseillé d’éviter les produits issus de la surpêche et d’opter pour des produits de la mer certifiés par des organismes spécialisés, afin de préserver les ressources marines.